Rappelons que le plan SET, présenté en novembre 2007 par la Commission européenne et adopté par le Conseil de l'Union européenne en février 2008, vise à doter l'Europe d'un nouvel agenda de recherche dans le domaine de l'énergie pour atteindre l'objectif de réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020. Il doit surtout permettre de développer un portefeuille de technologies à faible teneur en carbone afin d'éviter que l'Union européenne ne soit contrainte de les importer. 50 milliards d'euros de financements supplémentaires pourraient ainsi être dégagés d'ici 2020, pour favoriser ces technologies énergétique et rester dans la course face au Japon et aux Etats-Unis. Le Plan SET figure parmi les objectifs de la présidence espagnole aux côtés ''de la recherche de nouvelles mesures relatives à l'efficacité énergétique, à l'amélioration de la coordination des différents régulateurs et à l'approfondissement des relations avec les pays tiers'', a souligné le ministre de l'Industrie, Tourisme et Commerce, Miguel Sebastián.
De leur côté, les ministres de l'Environnement de l'UE analyseront samedi le suivi des résultats du Sommet sur le climat de Copenhague et des suites à donner en vue du prochain sommet qui se tiendra au Mexique en novembre. Ils aborderont aussi la gouvernance internationale en matière d'environnement.
Pour Yannick Jadot, euro-député Europe Ecologie (Verts/ALE), c'est ''l'occasion de restaurer la crédibilité de l'Union européenne sur la scène internationale et aux yeux des citoyens''. A Copenhague, l'Europe a été aux abonnés absents et porte donc une responsabilité dans cet échec (...) Les ministres doivent se demander pourquoi l'Europe a été si divisée, si effacée, laissant ainsi le devant de la scène aux Etats-Unis et à la Chine, alors qu'elle a le potentiel pour assurer le leadership international sur le climat. Les ministres doivent aussi profiter de cette réunion pour prendre des décisions fortes pour lutter contre le changement climatique'', a souligné M. Jadot dans un communiqué.
Si Yannick Jadot appelle les ministres à passer ''immédiatement à l'objectif de 30% de réductions d'émissions (par rapport à 1990) d'ici 2020'', l'Union des Industries Chimiques (UIC) a alerté dans un communiqué des impacts ''d'une réduction, supplémentaire unilatérale ( - 30 %)'' qui pourrait ''nuire encore plus à la compétitivité des implantations européennes et françaises en particulier et entraîner un risque très important de fuites carbone''. Selon l'UIC, l'industrie chimique en France ''a déjà réduit de 45 % ses émissions de GES entre 1990 et 2006 et est prête à une réduction supplémentaire de 20 % de 2006 à 2020, ce qui constitue un effort significatif et nécessite des investissements importants''.
Article publié le 14 janvier 2010