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L'Espagne prend la tête de la présidence du conseil de l'Union européenne

Après six mois de présidence suédoise dont le bilan est jugé plutôt mitigé par les associations environnementales, l'Espagne préside à son tour l'UE. Le pays entend surtout s'appuyer sur l'économie verte pour créer de nouvelles sources de croissance.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
   
L'Espagne prend la tête de la présidence du conseil de l'Union européenne
© eutrio.es
   
Le 1er janvier dernier, la Suède a passé la main à l'Espagne à la tête de l'Union européenne conformément au principe de présidence tournante. À l'occasion de son dernier conseil environnement organisé le 22 décembre, la Suède a présenté son bilan aux 27 ministres, un bilan entaché par l'échec de la conférence internationale de Copenhague. Les priorités de la présidence étaient en effet principalement concentrées autour de la gestion de crises dont celle de la question climatique. ''Politiquement parlant, la question la plus difficile a été la question climatique, tout simplement parce qu'il règne une frustration autour du fait que nous pouvons constater scientifiquement que l'être humain a des répercussions négatives sur le climat et que nous disposons de moyens à la fois économiques et technologiques nous permettant d'y faire quelque chose'', explique le premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt. Malgré une issue qu'elle juge décevante, la présidence suédoise se satisfait de la position commune défendue par l'UE dans le cadre des négociations internationales.

La présidence suédoise sera donc surtout marquée par les avancées en interne avec l'adoption de la stratégie pour la mer Baltique en octobre et du paquet sur l'efficacité énergétique en novembre. Le Bureau Européen de l'Environnement (BEE) qui regroupe plusieurs associations environnementales souligne pour sa part les travaux de la présidence concernant les négociations internationales sur le mercure et sur la discussion sur la future protection de la biodiversité. Le BEE regrette toutefois les faibles avancées concernant la transformation de l'économie européenne vers une économie eco-efficace. ''L'initiative ambitieuse d'eco-efficacité n'a abouti qu'à une conclusion intéressante lors du Conseil Environnement'', commente John Hontelez, sécrétaire général du BEE.

Les associations misent désormais sur l'Espagne pour faire avancer les dossiers. ''La présidence espagnole a un lourd agenda'', explique John Hontelez. ''Elle doit récupérer les morceaux de l'échec de la conférence de Copenhague, faire avancer les travaux du Conseil sur la stratégie EU-2020 et donner un coup d'accélérateur à la stratégie de l'UE pour protéger et reconstituer nos écosystèmes'', ajoute-t-il. Le BEE s'attend également à ce qu'elle obtienne un accord sur la directive européenne sur les sols. Proposé en 2006 par la Commission européenne, le projet de directive n'a en effet toujours pas été validé par les États membres. Le Parlement a approuvé ce texte en novembre 2007 mais certains États membres l'ont rejeté.
Les associations espèrent en outre que l'Espagne saura améliorer la position du Conseil Environnement sur la révision de la directive européenne IPPC relative aux émissions des installations industrielles. En effet, les ministres de l'environnement sont d'accord pour que les nouvelles installations répondent à des normes plus strictes à partir de 2016 mais alors que la Commission propose que les meilleures techniques disponibles (MTD) soient mises en place dès cette date pour les installations existantes, les ministres de l'environnement préfèrent une mise en place progressive entre 2016 et 2020.

L'environnement au service de la croissance

Le 16 décembre dernier devant les députés espagnols, le président du gouvernement, José Luis Rodríguez Zapatero a présenté les grandes lignes de son programme. L'Espagne s'est fixé quatre priorités : la mise en œuvre rapide et complète du Traité de Lisbonne, la relance économique et la création d'emploi de qualité, le renforcement de l'Europe en tant qu'acteur global, responsable et solidaire et la mise en place de politiques pour les citoyens du XXIe siècle.

Sur le plan environnemental, l'Espagne a pour l'instant simplement précisé qu'elle entendait profiter de la transition vers une économie à faible intensité carbone pour créer de nouveaux emplois et des sources supplémentaires de croissance économique. ''Nous encouragerons différentes initiatives technologiques et industrielles susceptibles de consolider la position de l'Europe dans ce que l'on appelle l'économie verte'', a expliqué José Luis Rodríguez Zapatero.

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