Parmi les espèces de primates figurant sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN, 5 se trouvent à Madagascar, 6 en Afrique, 11 en Asie et 3 en Amérique du Sud et centrale et ''ont besoin de mesures de conservation urgentes'', a prévenu l'UICN, en cette Année Internationale de la Biodiversité.
Parmi ces 25 espèces, le langur de Cat Ba (Trachypithecus p.poliocephalus), dans le nord-est du Vietnam, reste le plus menacé dont ne subsistent que de 60 à 70 individus. Dans la même région, la population de gibbons à crête noire (Nomascus nasutus) est limitée à environ 110 individus. A Madagascar, il reste moins d'une centaine de lémuriens appartenant à l'espèce Lepilemur septentrionalis, précise ce rapport publié en partenariat avec plusieurs ONG de défense de la biodiversité.
Les principales menaces sont la destruction des habitats, causée en particulier par des incendies et le défrichement des forêts tropicales (qui aboutit à la libération d'environ 16 % des émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique), la chasse des primates pour l'alimentation et le commerce illégal d'espèces sauvages.
La liste des 25 espèces de primates les plus menacés a pour objectif ''d'attirer l'attention du public, d'inciter les gouvernements à faire plus, et plus particulièrement de trouver les moyens de mettre en oeuvre les mesures de conservation à prendre de toute urgence'', souligne le président du groupe de spécialistes sur les primates de l'UICN , Russell Mittermeier. Alors que l'objectif de stopper la perte de biodiversité en 2010 n'a pas été atteint, ''nous avons les ressources pour résoudre cette crise'', souligne-t-il en exhortant les gouvernements ''à prendre ces mesures'', à l'occasion de la Conférence des signataires de la Convention sur la diversité biologique (CDB) en octobre au Japon.
Article publié le 19 février 2010