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Actu-Environnement

Prime à la conversion : plus de 200 000 bénéficiaires ont troqué leur vieux diesel en 2018

En 2018, 253 000 ménages ont bénéficié de la prime à la conversion pour remplacer leur vieux véhicule par un modèle plus récent et moins émetteur. Près de 80 % des voitures mises au rebut sont de vieux diesels.

Transport  |    |  S. Fabrégat
Prime à la conversion : plus de 200 000 bénéficiaires ont troqué leur vieux diesel en 2018

« La prime à la conversion a bénéficié à des ménages plutôt ruraux (vivant dans des communes de 1000 hab/km² en moyenne), non imposables dans 72 % des cas, et a permis de mettre au rebut des véhicules anciens (dix-neuf ans), diesel à 80 %, pour les remplacer par des véhicules récents moins polluants », conclut le Commissariat général au développement durable (CGDD), dans un bilan (1) portant sur 2018.

Sur l'année, près de 253 000 personnes ont bénéficié de cette prime, mise en place pour accélérer le remplacement des véhicules vieillissants « par des véhicules moins consommateurs, moins polluants et moins coûteux à entretenir ».

Deux tiers des véhicules achetés à l'aide de cette prime correspondent à la norme Euro6, la plus récente. Ils émettent en moyenne 106 gCO2/km, contre 112 gCO2/km pour le parc neuf dans son ensemble. Néanmoins, 48 % des véhicules achetés sont encore diesel, et 47 % sont essence. Deux pour cent seulement sont tout électrique. Les bénéficiaires se sont tournés majoritairement vers le marché de l'occasion (60 %), pour un prix moyen d'acquisition de 13 200 €.

En 2019, à la suite du mouvement des Gilets jaunes, le périmètre de cette prime a évolué plusieurs fois.

Des bénéfices en milieu urbain, des acheteurs en milieu rural

« La plupart des gains environnementaux sont perçus à court terme, sur la période correspondant à la durée d'anticipation de l'achat (supposée ici de six mois pour les ménages imposables, et deux ans pour les ménages non imposables ; soit 1,56 an en moyenne). Pendant cette période, au lieu de vieux véhicules polluants, des véhicules neufs ou récents circulent », estime le CGDD.

Mais les bénéfices pour les émissions de CO2 et le carburant se poursuivent au-delà : « Les véhicules achetés dans le cadre de la prime à la conversion sont supposés être de même motorisation mais plus performants que ceux qui auraient été achetés sans la prime six mois ou deux ans plus tard car ils sont soumis à un plafond d'émissions de CO2 », analyse le CGDD.

“ Sur l'année, près de 253 000 personnes ont bénéficié de cette prime, mise en place pour accélérer le remplacement des véhicules vieillissants. ”
Ce dernier évalue les gains nets pour la collectivité à 65 M€. Les principaux bénéfices sont liés à : une moindre pollution de l'air aux particules fines et aux oxydes d'azote (estimé à 220 M€), des économies de carburant (75 M€) et d'entretien (60 M€). Les gains en CO2 sont estimés à 25 M€. En balance, le surcoût de la prime est évalué à 310 M€.

Mais « ce bilan global cache des disparités au niveau des véhicules individuels : dans plus de deux tiers des cas, le bilan collectif est négatif ou nul. Il est positif dans plus des trois quarts des cas dans les zones géographiques densément peuplées (> 1 000 hab/km²), là où le coût social associé à la pollution atmosphérique est le plus élevé », souligne le CGDD. Or, la majorité des bénéficiaires vit en milieu rural…

1. Télécharger le bilan du CGDD
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-34355-prime-vehicule-2018.pdf

Réactions4 réactions à cet article

Je ne remets pas en cause que le parc automobile doive évoluer mais la com' positive dans tous les médias me gonfle vraiment.

Une AX, 200 000 km, capable d'en faire encore autant (d'expérience) consomme 4l/100 km (mesurés à la pompe), remplacée par un SUV (ce qui est le + vendu) affichant 106 gCO2 (affiché par les constructeurs qui ne trichent pas...) mais incapable en situation réelle de faire moins de 5l/100km (constat fait avec plusieurs propriétaires de véhicules très récents), à cause de leur poids, de leur taille, des équipements les plus inutiles possibles, toujours plus, toujours plus gros (que le voisin ou le beau-frère). Alors les 75M€ d'économie de carburant je les attends...

Un gain CO2 de 25 M€, sauf qu'on ne compte pas le contenu CO2 du véhicule (oula surtout pas, les gens pourraient ne plus acheter à tout vent !!), et il est où le bénéfice environnemental ??? Un raisonnement ACV, un jour peut-être ??

Quand aux 60M€ d'économie d'entretien, on peut rêver. Mon AX, je faisais presque tout moi-même, maintenant obligé d'aller au garage, et rien que pour se connecter à l'outils de diagnostic (avant on appelait ça un... garagiste), ça vous coûte un bras. Et vous avez essayer de changer une ampoule de phare sur un C4 ?

Donc 310-220=90M€ de subvention cachée au secteur automobile. Autant dire les choses clairement...

"Ce bilan global cache des disparités au niveau des véhicules individuels : dans plus de deux tiers des cas, le bilan collectif est négatif ou nul"

Tombour | 06 novembre 2019 à 11h54 Signaler un contenu inapproprié

Entièrement d'accord avec Tombour. L'environnement est véritablement le prétexte à faire n'importe quoi, dans ce domaine (l'automobile) comme dans bien d'autres (les "empreintes carbone" avec des chiffres bidouillés, le "marché carbone', etc.). Et aussi à toutes les singeries des commets de la dernière chance (l'ONU devrait se concentrer sur le risque de prolifération nucléaire plutôt que d'offrir des vacances au Gotha des prophètes à la Jean-Jouzel, Masson-Delmotte et Cie).
Sincères salutations.

Albatros | 06 novembre 2019 à 13h13 Signaler un contenu inapproprié

Sommets de la dernière chance. Mille excuses.

Albatros | 06 novembre 2019 à 14h38 Signaler un contenu inapproprié

"Sur l'année, près de 253 000 personnes ont bénéficié de cette prime, mise en place pour accélérer le remplacement des véhicules vieillissants « par des véhicules moins consommateurs, moins polluants et moins coûteux à entretenir » ".

Connaissant la technicité des autos d'il y a 20 ans et de celles actuelles, et aussi les tarifs demandés au niveau des pièces et des opérations, je ne me hasarderai pas à affirmer que les nouveaux véhicules sont moins onéreux à entretenir, surtout quand la moindre opération nécessite un pré-diagnostic sur la "valise", ou qu'il faille déposer un parechoc pour changer son ampoule de clignotant (comme sur les anciennes Modus)...... je ne parle même pas de la note quand je ne vais plus chez mon (petit) garagiste, bien compétent et volontaire, mais dans une succursale urbaine..... et je ne parle même pas de toutes ces nouvelles autos dépourvues de roue de secours (et qui n'ont d'ailleurs même pas de logement prévu pour en accueillir une).... rien qu'un frais de remorquage à ce sujet (je ne parle pas du cas sur autoroute), c'est moins coûteux que de changer sa roue soi-même.

On peut arrêter de lobotomiser les gens?

nimb | 07 novembre 2019 à 09h46 Signaler un contenu inapproprié

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