Selon l'AFP, des peines de quatre à six mois de prison avec sursis ont été requises le 20 septembre devant la cour d'appel de Reims par l'avocat général à l'encontre de neuf militants de Greenpeace qui s'étaient introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, (Aube) le 5 décembre 2011, pour "démontrer", selon l'ONG, ''les terribles lacunes de la sécurité nucléaire en France''.
Les six femmes et trois hommes, âgés de 22 à 60 ans, étaient poursuivis pour "violation de domicile et locaux professionnels et dégradations en réunion".
Ce réquisitoire s'avère plus sévère que le verdict du procès en première instance, où le tribunal correctionnel de Troyes, qui s'était déclaré incompétent le 21 février dernier dans cette affaire, avait relaxé les prévenus renvoyant la balle au parquet. Lors de l'audience le 20 janvier, le procureur de la République avait néanmoins requis les mêmes peines de prison. Mais le tribunal a estimé que le motif de l'arrestation à savoir "violation de domicile" ne pouvait pas être retenu contre les militants et avait invité les pouvoirs publics à invoquer le chef d'accusation d'"introduction non autorisée dans un bâtiment intéressant la défense nationale" conformément aux mises en garde affichées sur les clôtures du site.
Le 2 mars dernier, le parquet et EDF avaient fait appel de cette relaxe. La cour d'appel de Reims doit rendre son verdict le 11 octobre.
Intrusion à Cruas : appel devant la cour de Nîmes le 4 octobre
Poursuivis pour les mêmes raisons, deux autres militants de Greenpeace, qui s'étaient introduits le 5 décembre 2011 dans la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche), doivent de leur côté être à nouveau jugés par la cour d'appel de Nîmes le 4 octobre. Ils avaient également été relaxés en première instance par le tribunal correctionnel de Privas le 28 février pour des questions de procédure. Le 24 janvier lors de l'audience, le procureur avait requis les mêmes peines à leur encontre.