Suite à une réunion ministérielle organisée mercredi 11 décembre sur l'électricité, le gouvernement envisagerait de limiter la hausse des tarifs réglementés de l'électricité à 2 ou 3% par an à partir de 2015. Pourtant, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) demande de manière récurrente des hausses plus importantes afin de combler le décalage entre les coûts supportés par EDF et les tarifs en vigueur. Si les hausses ont été fixées à 5% au cours des deux dernières années, le gouvernement ne semble pas prêt à réitérer.
Le gouvernement évoque un changement de mode de calcul sans en dire plus pour le moment. Rappelons que le tarif de l'électricité se décompose en trois tiers : un premier tiers fixé par l'Etat à partir des coûts de production d'EDF, un second tiers dédié à l'acheminement de l'électricité et fixé par la CRE, et un dernier tiers basé sur la fiscalité nationale et locale (comme la CSPE notamment).
Si cette limitation "artificielle" des prix de l'électricité se base sur une volonté de préserver le pouvoir d'achat des français, elle pose question quant à son impact sur le développement des énergies renouvelables : la vitesse d'atteinte de la parité réseau étant liée au rythme de progression du prix réglementé de l'électricité.