Identifier les bonnes idées en matière d'actions de communication pour faire muter la consommation : tel était le leitmotiv de l'édition 2017 du Prix Jeunes pour l'Environnement organisé par Entreprises pour l'Environnement et LCI en partenariat avec Actu-Environnement.
Au terme de la phase de dépôts des dossiers, ce sont 47 candidatures, individuelles ou collectives, qui ont été soumises à l'appréciation du jury présidé cette année par Sylvia Amicone, journaliste et présentatrice de l'émission "Tous acteurs du changement" sur LCI.My Water Can : sensibiliser par le jeu
Lauréate du concours 2017, Coline Nelson a imaginé My Water Can, une application mobile ludique dont le but est de récolter de l'eau pour arroser et faire grandir ses plantes. L'utilisateur gagne de l'eau à chaque fois qu'il change ses habitudes de vie et de consommation pour des gestes responsables. Il prend conscience de son impact sur l'environnement par la croissance de sa plante. Un concept ludique et bien pensé récompensé par le premier prix d'une valeur de 5.000€ remis par Marie-Claire Daveu, directrice du développement durable et des affaires institutionnelles internationales du groupe Kering, lequel s'est clairement engagé ces dernières années pour façonner un luxe plus durable.
RS'ŒUFS : pour des poules épanouies
L'idée peut paraître saugrenue, mais la question du bien-être animal est très sérieuse, s'agissant en particulier des poules pondeuses. Même si les conditions d'élevages font l'objet d'une norme affichée sur les œufs, à travers un classement de 0 à 3, Valentine Roques, Joséphine Leenhardt, Charlotte Cupillard, Alice Tenbrundel et Alice Perseval en avaient assez des chiffres incompréhensibles censés refléter le bien-être des gallinacés.
Pour mettre fin à la souffrance des pondeuses, leur projet étayé par des opérations de communication, vise à bannir les œufs des poules élevées en cage et au sol de toutes les enseignes de grande distribution et de restauration en France – d'ici 2020 pour les œufs de catégorie 3 et d'ici 2025 pour les œufs de catégorie 2.
Un projet ambitieux récompensé par Agnès Weil, directrice Développement durable, déléguée générale de la Fondation d'entreprise du Club Med qui a remis le 2e Prix d'une valeur de 3.000€.
Ma vie en vert : quand la téléréalité devient écolo
Coralie Saenz travaille au quotidien sur le secteur des énergies renouvelables. Mais elle se heurte régulièrement au scepticisme des riverains. Alors comment mieux communiquer sur l'urgence de la transition énergétique sans effrayer le consommateur ? Coralie a imaginé "Ma vie en vert", une téléréalité plongée dans le quotidien de plusieurs familles se lançant dans la transition énergétique. En plus de ce programme diffusé sur une chaîne nationale, une application serait créée pour rendre accessible des informations sur les familles, leur projet, leurs objectifs et le suivi des bilans carbone. On y retrouverait également les bons gestes qu'elles ont mis en place et les conseils indiqués pendant l'émission.
Une idée originale récompensée par le 3e Prix d'une valeur de 2.000€ remis par Stéphane Petitjean, directeur associé chez GreenFlex.
L'arbre à pâtes : un docu pour manger mieux
Si le documentaire "Demain" explorait tous les champs du possible pour un futur plus durable, Alexander Murphy et Benjamin Le Tarnec souhaitent quant à eux se focaliser sur la déconnexion de l'Homme à son environnement. Amis d'enfance, tous deux réalisateurs et sensibles à l'environnement, mais mangeurs de plats industriels, ils se sont demandés comment une telle rupture avec leur environnement avait pu s'installer. L'idée de ce reportage est avant tout de comprendre l'évolution historique et sociologique qui a caractérisé pendant plus d'un demi-siècle la manière de produire et de consommer.
L'initiative reçoit le 4e prix d'une valeur de 1.000 € offert par Actu-Environnement.com.