Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Les réseaux de chaleur industriels offrent les prix les plus bas

Les réseaux de chaleur industriels affichent des prix particulièrement bas. Quant aux réseaux alimentés par les renouvelables, ils bénéficient des subventions pour offrir des tarifs compétitifs.

Energie  |    |  P. Collet
Environnement & Technique N°362
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°362
[ Acheter ce numéro - S'abonner à la revue - Mon espace abonné ]

Le prix moyen de vente de la chaleur livrée par les réseaux de chaleur en 2014 s'élève à 71,7 euros par mégawattheure (MWh) hors taxes, soit 82,5 euros toutes taxes comprises, constate le ministère de l'Environnement. Une étude (1) du Service de l'observation et des statistiques (SOeS), publiée le 6 septembre, explique qu'il y a cependant des écarts importants selon les caractéristiques des réseaux. Ainsi, les réseaux industriels affichent des prix bien plus bas que la moyenne. De même, la chaleur renouvelable est globalement moins chère que celle produite à partir des énergies fossiles.

Calcul du prix moyen

Le SOeS a calculé le prix de la chaleur fournie par les réseaux en divisant le chiffre d'affaires de chaque réseau au volume de chaleur livrée. Ce calcul ne tient donc pas compte des coûts liés aux réseaux secondaires internes aux bâtiments raccordés, c'est-à-dire les investissements et les dépenses d'entretien. "Il serait nécessaire d'intégrer ces coûts pour établir des comparaisons entre les différents modes de chauffage", concède le service du ministère de l'Environnement.
Avantage aux volumes et à la densité

L'attractivité économique des réseaux de chaleur dépend en grande partie de leur taille et de leur structure. Les investissements étant importants, le volume de chaleur délivré est déterminant. Les réseaux fournissant moins de 3,4 gigawattheures par an affichent un prix moyen hors taxes de 90,5 euros par MWh, contre 70,8 euros pour ceux fournissant plus de 37,3 GWh. Un meilleur amortissement des coûts fixes explique cette corrélation. De même, plus la densité thermique du réseau est élevée, c'est-à-dire plus le réseau délivre de chaleur par mètre linéaire, plus le prix baisse. Il dépasse largement la moyenne lorsque la densité thermique est inférieure à 1,6 MWh par mètre linéaire (93,5 euros par MWh), mais tombe à 76,4 euros lorsqu'elle est comprise entre 1,6 MWh et 3,2 MWh par mètre linéaire. Au delà d'une densité de 3,2 MWh par mètre linéaire, le prix est proche de la moyenne, même s'"il subsiste une très légère tendance de baisse du prix". Cette fois-ci la corrélation met en évidence les économies d'échelle associées au réseau lui même. Enfin les prix baissent aussi en fonction du volume livré à chaque point du réseau : il passe de 93,9 euros par MWh, pour les volumes moyens inférieurs à 250 MWh, à 66,7 euros par MWh pour les réseaux livrant plus de 900 MWh par point de livraison.

Ces constats permettent de dresser un portrait des clients des réseaux de chaleur qui bénéficient des tarifs les plus bas. L'étude montre que l'industrie sort grande gagnante de la comparaison avec les autres secteurs. La dizaine de réseaux industriels, c'est-à-dire livrant plus de 80% de la chaleur à des clients industriels, proposent des prix particulièrement bas : 41,5 euros par MWh, contre 72,6 euros pour les réseaux résidentiels et 78 euros pour les réseaux tertiaires. Ce constat "peut être relié au fait qu'ils sont caractérisés par des volumes par point de livraison très importants", alors que les réseaux tertiaires "sont (…) pénalisés à la fois par leurs faibles volumes vendus et leur faible densité".

Avantage aux renouvelables

Par ailleurs, la chaleur d'origine renouvelable est en moyenne moins chère que celle provenant de combustibles fossiles. Les réseaux utilisant plus de 75% d'énergies renouvelables et de récupération (2) (42% des réseaux) affichent un prix moyen de 63,9 euros par MWh, contre 78,4 euros pour ceux dont cette part est inférieure à 25% (35% des réseaux). Toutefois, cette relation n'est pas parfaitement linéaire, puisque les réseaux intégrant entre 25 et 50% de renouvelables fournissent une chaleur moins chère que ceux intégrant 50 à 75% d'EnRR (70,1 contre 73,2 euros par MWh). "Ce résultat doit être interprété avec prudence", indique le SOeS, expliquant qu'"il n'implique pas nécessairement qu'il soit moins coûteux (avant prise en compte des taxes et des subventions et hors coûts environnementaux) de produire de la chaleur avec des énergies renouvelables qu'avec des énergies fossiles". Alors que les renouvelables sont subventionnés, les énergies fossiles sont taxées, rappelle le service du ministère de l'Environnement.

Enfin, les réseaux privés, qui représentent un quart de l'ensemble, offrent les prix les plus bas, en grande partie parce que les réseaux industriels sont surreprésentés. Quant aux réseaux publics, ceux gérés en régie (21% des réseaux français) offrent des prix légèrement plus bas que ceux gérés en délégations de service public (DSP). Toutefois, l'étude donne des écarts qui peuvent varier sensiblement selon la taille des réseaux.

1. Consulter le document
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-27510-etudes-soes-prix-reseaux-chaleur.pdf
2. Les énergies renouvelables et de récupération recouvrent la biomasse, les déchets, les gaz de récupération, la chaleur industrielle, la géothermie et les pompes à chaleur.

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question au journaliste Philippe Collet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Parafoudres destinés à la protection des installations Photovoltaïques CITEL
Hydrogène : stockez l'énergie verte produite sur votre territoire VDN GROUP