Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Présidence française : l'équation énergétique européenne

Une économie quasiment neutre en carbone devrait émerger en Europe au XXIème siècle, si l'on applique à la lettre les préconisations des climatologues du GIEC. En ce début de présidence française de l'Union européenne, le « paquet climat-énergie » peine à incarner ce changement de paradigme.

Décryptage  |  Energie  |    |  A. Sinaï
Si le reste du monde devait consommer autant d'énergie que les pays industrialisés de l'OCDE, il faudrait, selon le consultant Bernard Laponche, cinq planètes-énergie pour satisfaire cette demande exponentielle. Or la consommation mondiale actuelle d'énergie primaire plafonne, en 2004, à 11 milliards de tonnes équivalent pétrole, et puise déjà au maximum dans les ressources en énergies fossiles.

Corrélativement, pendant la seule année 2004, les activités humaines ont émis 49 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, dont 26 milliards d'origine fossile. A ce rythme, la température moyenne de notre planète risque d'augmenter de plus de 6°C d'ici la fin du XXIème siècle. Or tous les scientifiques affirment qu'il faut absolument contenir la hausse des températures à moins de 2°C, sous peine d'atteindre un dangereux point de bascule climatique. Selon les travaux du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), les pays riches doivent réduire leurs émissions de GES de 25 à 40% d'ici à 2020, et de 80 à 95% d'ici à 2050 par rapport à 1990. En d'autres termes, les émissions nettes des pays industrialisés devront être quasi nulles à l'horizon 2050.

Force motrice dans les négociations internationales sur le climat, l'Union européenne entend être prête pour aborder la conférence qui s'ouvrira fin 2009 à Copenhague sur l'après-protocole de Kyoto, qui fixera les futures trajectoires d'émissions à partir de 2012. Pour être crédible aux yeux de la communauté internationale et des pays du Sud, l'Union doit se doter d'objectifs exemplaires. Sous peine de fiasco international. Un accord européen a minima handicaperait sérieusement les négociations internationales sur l'après-Kyoto.

Ce 1er juillet, la France a pris les rênes de la présidence de l'Union européenne pour les six prochains mois. Dans son allocution télévisée du 30 juin dernier, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a affirmé que le « paquet climat-énergie », défini par la Commission européenne en janvier 2008, serait la priorité de la présidence française de l'Union. Les échéances de cette période sont cruciales. Sous présidence française, le paquet énergie-climat devra aboutir à l'adoption de quatre textes : révision du marché européen de quotas de CO2, proposition de décision sur le « partage de l'effort » pour les secteurs hors quotas (agriculture, transports, bâtiments), réglementation des émissions de CO2 des véhicules individuels, directive-cadre sur les énergies renouvelables, dont le but est d'atteindre 20% d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie de l'Union à l'horizon 2020, et proposition de directive sur le stockage géologique de CO2.

Outre le paquet « énergie-climat », d'autres textes relatifs au changement climatique seront à l'ordre du jour pendant la présidence française : directive sur les émissions de CO2 des véhicules particuliers, livre vert sur la déforestation et le changement climatique, et proposition de directive visant à inclure les activités aériennes dans le système communautaire d'échanges de quotas d'émissions de gaz à effet de serre. Le secteur des transports étant une source importante de gaz à effet de serre (27% des émissions de l'UE), la révision de la directive Eurovignette, relative à la taxation des poids lourds utilisant les infrastructures routières, devra aboutir à une meilleure prise en compte des externalités environnementales : changement climatique, bruit, congestion, pollution locale, atteintes à la biodiversité.

Postures clivées

Plusieurs points demeurent en suspens. Selon une étude publiée le 18 juin par l'UE, les pays européens sont encore loin d'avoir atteint leurs objectifs en matière de réduction des émissions de GES. Les 15 Etats-membres les plus anciens les ont diminuées de 2,7% en 2006 par rapport à 1990, alors que l'objectif d'ici à 2012, est de les réduire de 8%. Dans son paquet climat-énergie de janvier 2008, la Commission s'est accordée sur un objectif de baisse de 20% des émissions européennes d'ici à 2030. Objectif que les ONG environnementales, rassemblées au sein du Réseau action climat (RAC), considèrent insuffisant en regard des scénarios fixés par le GIEC. Pour parvenir à un seuil de précaution climatique, les émissions doivent avoir baissé de 30% au minimum en 2030.

En regard de telles exigences, les atermoiements des pays-membres dénotent d'une posture clivée. Les ONG environnementales reprochent à Nicolas Sarkozy d'avoir cédé à Angela Merkel lors d'une négociation bilatérale, le 9 juin, sur l'objectif initialement proposé par la Commission de plafonner à 120 g par kilomètre les émissions des véhicules particuliers d'ici à 2012, mesure essentielle du plan climat européen. Sous la pression du lobby allemand des constructeurs automobiles, adeptes des grosses cylindrées, Angela Merkel a troqué un accord avec la France, qui pourrait se traduire finalement par un objectif de 138 g de CO2 par km d'ici à 2012, au lieu des 120 g initialement prévus conformément aux recommandations de l'Agence européenne de l'environnement. Ce « deal » aurait été obtenu en échange, selon Greenpeace, d'une tolérance sur le nucléaire, que la Commission européenne a toujours refusé de considérer comme une énergie propre. De fait, la France s'agace que Bruxelles lui demande de porter la part des énergies renouvelables dans sa production énergétique à 23% d'ici 2020, contre 11% aujourd'hui, au motif qu'elle émet 25% de GES de moins que la moyenne européenne, en raison de l'importance particulière de son parc nucléaire. L'objectif européen d'incorporation de 10% d'énergies renouvelables dans le secteur des transports d'ici à 2020 est aussi sujette à caution, car il s'agit essentiellement des agrocarburants, dont le bilan écologique est fortement contesté.

D'autres points sont en litige. La réforme de l'European Trading Scheme (ETS), le système d'échange de quotas d'émissions de GES que la Commission veut mettre aux enchères à partir de 2013, a provoqué un tollé dans les milieux industriels concernés (cimenteries, compagnies pétrolières, aciéries), qui menacent de délocaliser. En réponse, Nicolas Sarkozy préconise une taxe carbone aux frontières qui frapperait les produits ne respectant pas le Protocole de Kyoto. Mais cette proposition est mal accueillie par les pays du Sud, qui y voient un protectionnisme déguisé. En tout état de cause et au-delà des menaces proférées, la mise aux enchères intégrale des quotas constitue un mécanisme conforme au principe pollueur payeur : elle permettrait de générer annuellement environ 40 milliards d'euros dans l'UE des 27, sur la base d'une tonne de CO2 à 25 euros en moyenne. De quoi financer la lutte contre le changement climatique en Europe et dans les pays en développement.

Pendant les six prochains mois, Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie, devra être sur tous les fronts pour rallier ses partenaires européens à la cause climatique, tout en faisant valoir la proposition française de baisse de la TVA sur les produits pétroliers, pourtant antinomique avec le projet du Grenelle d'instaurer une contribution climat-énergie. Sept pays d'Europe de l'Est, menés par la Hongrie, contestent les objectifs de réduction des émissions de GES que leur a fixés Bruxelles. Ils demandent que l'année de référence pour le calcul de l'effort national soit 1990, et non 2005. Car leur niveau d'émissions était particulièrement faible dans la dernière décennie du XXème siècle, en raison de l'effondrement de leur industrie après la chute du bloc soviétique.

Introuvable sobriété énergétique

Laborieux empilement de mesures, le bien nommé « paquet climat-énergie » ne parvient pas à inaugurer le changement de paradigme énergétique qui devrait conduire à une Europe neutre en carbone à l'horizon 2050. En tablant sur une croissance indéfinie des consommations d'énergie, l'Europe ne s'attaque pas au gaspillage, alors que les importations d'énergie coûtent un milliard d'euros par jour à l'Union européenne. Or toutes les études montrent qu'un euro investi dans les économies d'énergie est plus rentable qu'un euro investi dans les capacités de production. Selon l'ensemble des ONG environnementales, l'efficacité énergétique doit être assortie d'un objectif juridiquement contraignant, à hauteur de 20% en 2020. Pour les Amis de la Terre, elle est un préalable au développement des énergies renouvelables, car les objectifs climatiques ne pourront être tenus tant que le gaspillage énergétique règne dans tous les secteurs – transports, bâtiment, agriculture, industrie.

Reste à revisiter la doctrine européenne de la sécurité énergétique, qui se résume à la sécurisation coûte que coûte des approvisionnements, dans un contexte de raréfaction des ressources et d'incertitudes géopolitiques. Une réflexion est à mener en vue d'un changement profond de paradigme énergétique, qui substituerait à la priorité de l'offre la priorité de la demande et modifierait profondément les rapports du citoyen aux systèmes énergétiques. Les « négajoules » attendent leur lobby.

Réactions10 réactions à cet article

Bravo pour les "négajoules"!

Nous avons tellement été abreuvés par les "Négawatts" qui laissaient entendre qu'il fallait réduire la consommation d'électricité donc abandonner le nucléaire que cela fait plaisir de voir que le gaspillage doit intéresser aussi les autres sources d'énergie. Serait-ce le début d'une reconnaissance par tous que la France a eu raison de choisir le nucléaire dans les années 70 et que cette source d'énergie doit plus que jamais continuer !...et cela bien sûr sans nuire au développement des sources renouvelables les plus intéressantes que sont solaire thermique, biomasse et hydraulique.

André | 03 juillet 2008 à 09h42 Signaler un contenu inapproprié
Re:Bravo pour les "négajoules"

Bonjour André,

Je ne vois absolument pas la logique du raisonnement qui vous amène à lier la nécessité des économies d'énergie et le maintien "plus que jamais" du nucléaire.

Quant au scénario négawatts, il semble que vous ne l'ayez pas lu, puisqu'il s'intéresse précisément à toutes les sources d'énergies.

nini | 03 juillet 2008 à 11h28 Signaler un contenu inapproprié
Des efforts français mais des incompréhensions

Il y a des efforts réels dans les propositions de la France avec le paquet "climat - énergie" qui fait suite au Grenelle. Mais :
- nous sommes toujours dans une course de lenteur tant au niveau français qu'au niveau européen. Inertie des administratifs et résistance des lobyies;
- le nucléaire est de plus en plus une interrogation pour certains et une incompréhension pour d'autres. Le nucléaire n'est pas propre et a d'énormes inconvénients et dangers réels. Et nous sommes en sur capacité en France. Nous avons une densité de centrales nucléaires unique au monde. Mais aussi inexplicable. Ou plutôt inexpliquée. Il y a donc des marges pour faire avancer l'Allemagne sur ses voitures puissantes. Cela vaut le coup. Par exemple en gelant le second réacteur EPR, voire en mettant le premier sous cocon, ou en réduisant la voilure. On l'a bien fait pour la défense.
- étonnant aussi de ne pas trouver plus d'efforts vis à vis du solaire et des économies d'énergies. Le nucléaire n'est pas une énergie d'avenir, ne serait-ce que par la raréfaction attendue du minerai d'uranium à un horizon de 20 à 30 ans.
- étonnant donc de vouloir vendre aux pays arabes des centrales nucléaires à un horizon de vingt ans.

Quant à ce qui est de la France, la synergie "économies - solaire - éolien - hydraulien et rétrofit des centrales hydrauliques actuelles" permettrait de se passer du nucléaire sans souci particulier tout en ayant une autonomie électrique totale et un impact très réduit sur le réchauffement climatique.

Le nucléaire ne doit plus être un tabou.

René - Pierre | 03 juillet 2008 à 13h05 Signaler un contenu inapproprié
...

d'autant plus que l'urnaium n'est ni une ressorce renouvelable (i.e. les réserves exploitables sont elles aussi très limitées) ni une ressource locale (l'europe importe la quasi totalité du minerai...)
ce qui ne fait que déplacer le problème.
Mais après tout,certains sont prêts à tout pour conserver leur mode de vie bourgeois polluant et inégalitaire !

nomis | 03 juillet 2008 à 15h03 Signaler un contenu inapproprié
Ecologie et Démocratie : Le but et l'outil.

La démographie , la puissance industrielle , et le paradigme sociétal actuel (progrès indéfini /économie fondée sur la croissance)est intenable et nous mène à une catastrophe humanitaire et écologique d'une ampleur difficilement concevable.

Les outils politiques actuels sont complètement inadaptés à l'enjeu : quelque soit les empilements de mesures dans tous les secteurs d'activités , c'est la logique de l'ensemble , le fameux paradigme qu'il faut toucher.Hors cela, on ne sait pas faire.Puisque toute notre logique politique est fondée sur la gestion qui n'est pas une maîtrise amont de notre destin , un choix sociétal clairement décidé démocratiquement , mais un réajustemnt permanent d'une logique du chacun pour soi,guidée maintenant par les grands acteurs économiques internationaux ;
Nous devons refonder la société et inventer un nouvel outil politique capable de nous rendre maître des évennements; cet outil n'est pas un outil d'énarques et de techniciens professionnels de la politique ("les gens bien informés) mais un outil démocratique et participatif fondé sur le constat collectif de la situation intenable où nous sommes et la mise en oeuvre concrète d'un nouveau projet de société.
Toutes les mesures du Grenelle , les plans sur la comète des commissaires européens sont des pertes de temps et des diversions qui n'empêcheront pas le château de cartes mondialisé de s'écrouler; c'est notre relation à la planète qu'il faut modifier;il est encore temps de le faire en espérant sauver des meubles et les aspects positifs du "modernisme" ; mais cela suppose un effort considérable et la création d'un outil politique spécifique, outil de recherche développement d'une autre société ; sans cet effort colectif et le cadre politique permettant de le produire , nous rentrerons sans doute prochainement en dictature.

Di Girolamo | 04 juillet 2008 à 07h20 Signaler un contenu inapproprié
Deux points

Deux points
Le nucléaire, pourquoi une telle hypocrisie tout le monde sait que qu’il n’est ni propre ni renouvelable et si une pollution risque de marquer durablement l’écosystème c’est bien celle la, sans parler des risques liés à d’autres utilisations …
Le gaspillage, là aussi nous avons un consensus général pour ne plus gaspiller, alors pourquoi utiliser le pétrole pour autre chose que l’indispensable, pourquoi ne pas arrêter tout les « sports » motorisés, les voitures et motos surpuissantes, jet skis, moto skis, quads, vacances en avions etc.….

Deux questions une seule réponse: l’argent.
La seule voie est peut être de changer les mentalités...

MB | 04 juillet 2008 à 13h30 Signaler un contenu inapproprié
C'est nul tout ca !

Quand des problèmes apparaissent, cela signifie qu'il faut changer quelquechose. Toutes ces décisions sont des sophismes. Depuis 20 ans les effets du relargage massif de co2 dans l'atmosphère sont connus. De plus aujourd'hui, le pétrole a un prix si élèvé qu'au lieu de favoriser l'économie, il l'entrave !
De toute facon, c'est trop tard pour revenir à des prix modéres. La société ne peut plus revenir en arrière. Alors les blabla et décisions incompétentes des politiques, ras le bol ! Sarko est le pire en plus.

gui | 08 juillet 2008 à 13h37 Signaler un contenu inapproprié
Sans nucléaire ?

Bonjour à tous,

l'urgence, c'est la rédution des émissions de CO2. Avec les émissions actuelles de CO2 (on s'oriente vers le scénario le plus catastrophique du GIEC), dans 400 ans il n'y aura plus beaucoup d'especes vivantes sur cette terre (diminution de l'efficacité de photosynthèse, donc de puits de carbonne, du à un fort réchauffement climatique qui serait amplifié par la fonte du permafrost et libération d'énorme quantité de méthane). Certe le nucléaire crée des déchets dont le stockage et le traitement posera problème durant des milliers d'années, mais à ce régime, mais qui s'en souciera encore dans 400 ans?!! personne...
Enfin, on parle de risque lié au nucléaire. Y a t-il eu de graves incidents en dehors de Tchernobil et phoenix aux états- unis (bien moins grave que tchernobil)
Que tous ceux qui refusent le nucléaire m'expliquent comment réduire les émmissions de CO2 par 4 (pour la france), par 6 pour l'allemagne et le dannemark (leader eolien en europe par tête et deuxième plus gros émetteur de CO2 en europe pour la production électrique) , sachant qu'à l'heure actuelle on n'arrive pas à réduire la consommation énergétique. Enfin, même après avoir divisé par 4 notre consommation d'énergie, le renouvelable (éolien, solaire) est dépendant des régimes de temps, et leur production ne correspond pas forcément au périodes de demande.
Le renouvelable oui, mais il faudra du nucléaire.
Pour plus de détails sur les problèmes énergétique et climatiques, voir le site manicore.com

sylvain

Anonyme | 15 juillet 2008 à 11h02 Signaler un contenu inapproprié
Re:Sans nucléaire ?

Bon, soyons réaliste, sur quoi repose l'énergie nucléaire Français ?
-Quel est le prix "réel" du kWh livré chez le consommateur, certainement pas celui actuellement pratiqué, ne tenant pas conte entre autres choses du démantèlement des anciennes centrales, ni du renouvellement des enfouissements...
-Quel est le coût environnemental d'un gramme d'uranium, après l'extraction, le transport, la transformation...
-Quel est le bilan social, quand certaines ONG parlent d'expropriation sauvage et d'esclavagisme sur l'emploi local...
-Quelle est notre indépendance vis-à-vis de la source d'approvisionnement ?
-Quand ce produira la spéculation sur les sources d'approvisionnement précédant la raréfaction inévitable !
Peut-on alors parler d'énergie durable ?
"Sachant qu'à l'heure actuelle on n'arrive pas à réduire la consommation énergétique."
Mais qui a essayé de réduire sa consommation électrique en Françe?
Quand le prix du kW est parmi le moins cher au monde!
Pour ce qui est des usages des énergies renouvelables, ceux qui ont des capteurs photovoltaïques savent très bien que leur machine à laver doit fonctionner pendant une journée bien ensoleillée !

amicalement Fred_Pour bâtir autrement

Fred_ | 26 août 2008 à 12h12 Signaler un contenu inapproprié
Re:C'est nul tout ca !

Soyons réaliste demandons l'impossible...Nous en sommes là !

Fred_ | 26 août 2008 à 12h15 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires