Après dix ans d'instruction, s'ouvrait le 16 octobre 2012 à la Corogne (Galicie) le procès du Prestige, navire libérien battant pavillon des Bahamas, qui avait fait naufrage en novembre 2002 sur la côte nord-ouest espagnole, provoquant une catastrophe environnementale qui avait souillé aussi les côtes françaises et portugaises. Victime d'une tempête, le navire chargé de quelque 77.000 tonnes de fuel, laissait s'échapper au bout de quelques jours près de 60.000 tonnes de pétrole, polluant des milliers de kilomètres de côtes espagnoles, portugaises et françaises.
Au banc des prévenus : le capitaine du Prestige, le chef mécanicien et le directeur général de la marine marchande de l'Espagne de l'époque, José Luis López-Sors. Le verdict est tombé ce mercredi 13 novembre, rapporte l'AFP.
Le tribunal supérieur de Galice a acquitté le commandant grec, Apostolos Mangouras, le chef mécanicien grec Nikolaos Argyropoulos, et José Luis Lopez-Sors, pour les délits "d'atteinte à l'environnement et à des espaces naturels protégés". En revanche, le commandant a été condamné à neuf mois de prison pour "désobéissance grave à l'autorité", pour avoir refusé le remorquage du navire comme le lui demandaient les autorités espagnoles. Il échappera toutefois à la prison en raison de son âge, 78 ans.
Lors du procès qui s'est achevé en juillet dernier, le Parquet avait requis entre cinq et douze ans de prison contre les trois accusés ainsi que 4,328 milliards d'euros de dommages et intérêts. "Nous ne pouvons pas avoir de certitudes sur les causes de l'avarie" ni sur le fait qu'éloigner le navire des côtes ait été une "décision imprudente", a expliqué le juge avant de prononcer l'acquittement général, précise le journal Le Monde.
