Sur le banc des prévenus : Serge Biechlin, directeur d'AZF à l'époque des faits et seule personne physique poursuivie, et Grande Paroisse, exploitant de l'usine et filiale du groupe Total en qualité de personne morale.
Les prévenus doivent répondre des chefs d'homicides involontaires, blessures involontaires, destructions et dégradations involontaires par l'effet d'une explosion ou d'un incendie, et infractions au code du travail. 12 autres personnes, employées d'AZF, avaient été mises en examen pour les mêmes raisons mais ont bénéficié d'un non-lieu.
De nombreuses hypothèses ont été avancées pour tenter d'expliquer l'explosion, le 21 septembre 2001, de 300 tonnes de nitrate d'ammonium, équivalent, selon les experts, à 100 tonnes de TNT, stockées dans un hangar de l'usine AZF produisant des engrais, au sud de Toulouse. La déflagration, l'équivalent d'un séisme de 3,4 degrés sur l'échelle de Richter, avait fait 31 morts et 2.242 blessés, et endommagé près de 30.000 logements.
Le procès sera filmé et enregistré. Le délibéré devrait être rendu dans la deuxième quinzaine de novembre.
7 ans après la catastrophe AZF, le chemin reste long et sinueux avant de pouvoir dire ''plus jamais ça, ni ici, ni ailleurs'' !, ont déclaré la FRAPNA et France Nature Environnement dans un communiqué. Les association appellent à porter une attention particulière aux ''vieilles'' usines SEVESO (AZF avait presque 80 ans) et à savoir les arrêter à temps.
La FRAPNA et la FNE demandent également de renforcer les inspecteurs des installations classées : moins de 1500 inspecteurs, pour 500.000 installations classées (dangereuses ou polluantes), dont 50.000 soumises à autorisations, dont 1200 sites SEVESO, dont 600 SEVESO seuil haut, rappellent les associations.
Article publié le 23 février 2009