Depuis le 1er Janvier 2013, deux eco-organismes ont été agréés par les pouvoirs publics pour une durée de cinq ans, pour organiser la filière à responsabilité élargie du producteur pour la gestion des déchets d'éléments d'ameublement (DEA). Le premier, Eco-mobilier, s'occupe des ménages (et tous les déchets de literie) et l'autre, Valdélia, des meubles des professionnels.
Fin 2013, Eco-mobilier lançait un appel à projets pour la création d'usines de traitement et de recyclage de matelas usagés car à cette époque seules trois usines en France étaient capables d'en traiter. Seuls 15% des matelas en fin de vie étaient démantelés. Aujourd'hui, après l'inauguration de la plateforme de recyclage de Langon (33), "7 sites sur le territoire national peuvent recevoir ces déchets en vue de leur démantèlement, un maillage suffisant", selon la directrice générale d'Eco-mobilier. A Langon, lorsque l'usine tournera à plein régime, 7.000 tonnes de matelas pourraient être traités chaque année, soit 30.000 matelas par mois, 125 matelas par heure !
Les filières de valorisation
En aval, la carcasse métallique des matelas prend la direction de la sidérurgie, des acièristes et des ferrailleurs. Les mousses sont réemployées dans l'industrie automobile (appuis-tête, accoudoirs, sièges) et l'industrie du tapis (tapis de judos et sous-tapis). Le textile est quant à lui réutilisé pour l'isolation thermique et phonique, et dans l'industrie automobile (tapis de voiture).
Mais si les filières semblent aujourd'hui en place, vue l'augmentation massive des flux collectés, l'eco-organisme va devoir rapidement développer d'autres débouchés. Objectif : recycler 100.000 tonnes de matelas par an d'ici 2017.