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Produits chimiques : dix ministres de l'Environnement interpellent la Commission européenne

Dix ministres demandent à l'exécutif européen de renforcer la stratégie sur les produits chimiques qu'il doit annoncer le 14 octobre. Un moyen de peser dans le conflit qui oppose deux de ses directions générales.

Risques  |    |  L. Radisson
Produits chimiques : dix ministres de l'Environnement interpellent la Commission européenne

Dix ministres (1) de l'Environnement de l'Union européenne, dont Barbara Pompili, ont signé le 1er octobre une tribune (2) appelant la Commission à adopter une stratégie « concrète et ambitieuse » sur les produits chimiques. L'exécutif européen doit publier le 14 octobre cette stratégie annoncée dans le cadre du Pacte vert en décembre 2019.

Les ministres lui demandent d'accélérer la substitution et l'élimination des produits chimiques préoccupants, y compris les importations de produits fabriqués avec des substances interdites dans l'UE. Ils réclament des mesures incitant l'industrie à développer des produits chimiques sûrs dès leur conception, mais aussi une rationalisation des législations relatives aux substances chimiques, aux produits et aux déchets. La tribune demande également à la Commission de répondre aux problèmes des perturbateurs endocriniens, des effets combinés et des substances fluorées persistantes (PFAS). Enfin, les ministres souhaitent que « les normes les plus élevées en matière de santé humaine et d'environnement » soient promues au niveau international.

“ Une relation malsaine entre la DG santé et la direction générale en charge de l'industrie a été encouragée par l'ancien patron de la Commission. ” Bureau européen de l'environnement
Le Parlement européen avait également appelé la Commission à intensifier ses mesures à travers une résolution  (3) adoptée le 10 juillet dernier. Elle réclamait de protéger davantage les personnes les plus fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgées), d'améliorer la procédure d'autorisation des pesticides, de réglementer davantage les perturbateurs endocriniens dans les jouets, les matériaux en contact avec des aliments et les cosmétiques. Mais aussi développer des critères européens pour des produits chimiques durables et de mettre fin au recyclage de substances chimiques nocives.

Conflit entre les DG Santé et Environnement

L'appel des ministres de l'Environnement s'inscrit dans un contexte de conflit entre deux directions générales (DG) de la Commission européenne, celle en charge de l'environnement et celle responsable de la santé. Cette dernière s'oppose fermement à un durcissement de la législation, ont révélé les quotidiens Le Monde et Le Parisien. La DG Santé « s'oppose à l'expansion d'une méthode très efficace de contrôle rapide des substances les plus préoccupantes, bien que l'UE ait reconnu il y a près de 20 ans que le processus d'évaluation des risques est lent et gourmand en ressources et ne permet pas au système de fonctionner de manière efficace et efficiente », décrypte le Bureau européen de l'environnement (BEE).

Selon l'ONG européenne, une relation malsaine entre la DG santé et la direction générale en charge de l'industrie a été encouragée par l'ancien patron de la Commission Jean-Claude Juncker qui a subordonné la première à la seconde.

La commissaire à la santé Stella Kyriakides s'est entretenue le 1er octobre avec son homologue de l'environnement Virginijus Sinkevičius pour tenter de trouver un compromis avant l'annonce de la stratégie, rapporte le BEE.

1. Ministres de l'environnement de l'Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suède2. Télécharger la tribune des ministres de l'Environnement
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36235-tribune-ministres.pdf
3. Télécharger la résolution adoptée par le Parlement
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36235-resolution-parlement.pdf

Réactions2 réactions à cet article

Comment faire confiance à des élus décidant de normes, de lois, en n'y connaissant strictement rien, on le voit bien avec le drame du covid des spécialistes autoproclamés qui bavent à la télé profitant de la méconnaissance des auditeurs.
Peut être faudrait faire passer un examen de connaissance au élus et trier ceux qui sont capables de s'y retrouver, perso j'ai fait la formation sur les directives reach, c'est du lourd, sans un diplôme technique bac+2 minimum c'est pas la peine.

pemmore | 06 octobre 2020 à 10h19 Signaler un contenu inapproprié

C'est une évidence connue de tous ceux qui se préoccupent de l'environnement et de la santé, que les effets de certains produits chimiques dont les pesticides d'ailleurs, ont été sciemment occultés et empêchés d'être étudiés en vue de favoriser l'industrie, et comme bien sûr Mr Junker présidait la commission , on a l'air de découvrir la Lune: oui ce Mr était inféodé aux riches industriels et a manipulé la commission pour obtenir toujours plus d'avantages pour ses protégés, au risque des populations. Maintenant que ce sont des femmes , qui ont des enfants, et donc sont sensibles à leur conception , à leur avenir et à leur santé, qui prennent des responsabilités importantes au sein de l'Union, nous allons voir les choses changer, lentement mais sûrement. Cet exemple est l'une des raisons pour lesquelles les femmes ont été barrées des directoires et autres lieux de pouvoir. Pour beaucoup d'entre elles, la vie passe avant les affaires. Cependant il leur est encore difficile d'agir, tant le poids des mauvaises habitudes et des mauvaises orientations, prises ces 40 dernières années, est lourd. L'inertie des vieux décideurs pèse des tonnes, cela revient à manœuvrer un nouveau Titanic pour lui éviter l'iceberg. Mais dorénavant ces dames sont prêtes.

gaïa94 | 06 octobre 2020 à 13h15 Signaler un contenu inapproprié

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