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Météo France publie de préoccupantes projections climatiques à horizon 2100

Faute d'action immédiate, les températures pourraient grimper de près de 4 °C d'ici 2100 en métropole. Longues sécheresses, canicules, précipitations hivernales et disparition des gelées se profilent à l'horizon.

Infographie  |  Gouvernance  |    |  L. Radisson
Météo France publie de préoccupantes projections climatiques à horizon 2100
Actu-Environnement le Mensuel N°411
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Quoi qu'il arrive, la température va augmenter d'au moins 2,2 °C en France métropolitaine d'ici 2100 mais la hausse pourrait atteindre 3,9 °C si l'on ne régule pas les émissions de gaz à effet de serre. C'est la principale conclusion qui ressort des projections climatiques (1) de référence que Météo France a publiées mardi 2 février.

Ces projections, qui s'appuient sur trente simulations climatiques régionalisées, ont pour objectif de « permettre à nos sociétés de mieux anticiper et de s'adapter », sachant que la hausse des températures a d'ores et déjà atteint 1,7 °C depuis 1900. Ces simulations couvrent les trois scénarios climatiques qui avaient été sélectionnés par le Giec dans le cadre de son cinquième rapport. L'augmentation de 3,9 °C correspond au scénario RCP 8.5 sans régulation des émissions. Celle de 2,2 °C au scénario RCP 4.5, un scénario intermédiaire dans lequel les émissions continuent de croître pendant quelques décennies avant de se stabiliser puis de décroître.

Le réchauffement sera plus marqué l'été avec une évolution plus forte sur la partie est de l'Hexagone. Le nombre de jours de vagues de chaleur ou de canicules est en hausse dans les deux scénarios, les premiers pouvant être jusqu'à cinq à dix fois plus nombreux qu'actuellement. Le nombre de nuits tropicales pourra aller jusqu'à 50 par an. Le nombre de jours de vagues de froid ou de gelées sera en baisse, les gelées pouvant même devenir un événement rare.

Les précipitations seraient en hausse de 2 à 6 % mais Météo France souligne la « grande incertitude » qui entoure cette projection. En revanche, l'établissement public est beaucoup plus catégorique sur la forte modulation saisonnière attendue : hausse systématique des précipitations en hiver, souvent supérieure à 10 %, et baisse systématique en été, atteignant -10 à -20 %. Les épisodes de sécheresse augmenteront de cinq à dix jours d'ici la fin du siècle, les régions les plus touchées étant située dans la moitié sud-ouest du pays.

1. Télécharger Les nouvelles projections climatiques de référence Drias 2020 pour la métropole
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36979-projections-climatiques-drias-2020-france-metropole.pdf

Réactions10 réactions à cet article

L'article commence par : "Faute d'action immédiate". Au singulier !!
Il y a quand beaucoup de conditionnel, de grande incertitude.
Agir au conditionnel, c'est souvent ne pas agir.
France Météo aurait pu citer les actions immédiates engagées à son niveau pour montrer l'exemple.
Pour ma part, j'ai 350 mètres carrés de jardin et je fais tout à la main avec binette, bêche, râteau, etc., je me suis mis à boire de l'eau du robinet et je vais chercher le pain à pied (j'ai pas grand mérite), mais je roule au diesel (je ne suis pas prêt de changer sauf si on me remplace ma voiture gratuitement, en 2020, j'ai fait 32000 km pour le travail).

naphtes | 03 février 2021 à 09h12 Signaler un contenu inapproprié

la seule façon de lutter contre les inondations c'est de capter les ruissellements en commençant le plus en amont possible des bassins versants et de réguler le débit des rivières de manière à garder un débit acceptable pour les agglomérations en aval. Inondation c’est quand l’eau repart trop vite vers la mer, sécheresse c’est quand elle est repartie trop vite …
Si, sur le plan des inondations et des sécheresses, la situation se dégrade fortement d'année en année c'est justement parce que la région détruit quand il faudrait construire :

C'est le climat qui a besoin d'eau et de végétation l'été. Le secret d'un bassin hydrologique en bonne santé c'est sa densité végétale (la référence étant la forêt de feuillus), plus on génère de biomasse plus on augmente le pouvoir de rétention d'eau des sols et donc de filtration, plus la densité végétale est importante et plus on alimente le cycle des pluies.

laurent | 03 février 2021 à 09h28 Signaler un contenu inapproprié

On avait bien prévu 400 000 morts en France pour la covid!!! Ces scenarii catastrophes sont comme les films d'Hollywood à prendre avec beaucoup de recul.

envir75 | 03 février 2021 à 11h31 Signaler un contenu inapproprié

Comme c'est parti dans 80 ans le meilleur pinard viendra de Normandie (Bretagne c'est en cours sauf qu'on n'arrive pas à avoir l'appellation, le jour ou on mettra un cerveau aux fonctionnaires en 2100 idem).
La vigne c'est le baromêtre du climat.
Sauf que nous n'existons plus En Afrique et c'est tant mieux et personne ne replantera les forêts disparues, Au Brésil, le sujet ne les intéresse pas, les pays asiatiques non plus, on peut pas loger les gens, les nourrir, construire les routes et garder des espaces sauvages, donc le captage du co2.
Idem pour le poumon vert des mers et océans, la pêche industrielle aurait aussi une perte sur le plan climatique.

pemmore | 03 février 2021 à 11h34 Signaler un contenu inapproprié

pemmore : si on prend les chiffres de l'INRA un champs de maïs irrigué capte autant de CO2 qu'une foret de feuillus avec le même taux d'évaporation (500mm par an) idem pour les prairies à condition qu'elles ne soient pas sèches l'été !
il faut massivement végétaliser les surfaces exposées au soleil sur tous les continents ! a commencer par la France !

laurent | 03 février 2021 à 19h08 Signaler un contenu inapproprié

Ces projections concordantes dans la trajectoire à venir suivie par l'évolution du climat ont-elles été transmises aux banques qui continuent d'investir massivement dans les énergies fossiles ?
Par ailleurs, j'aimerai beaucoup lire dans AE des articles sur l'analyse et les projections faites par des sociétés d'assurance et de sur-assurance quant aux conséquences financières de ce changement climatique déjà en cours, ces sociétés devant en effet à peu près parler la même langue que les financiers. Il serait également intéressant de voir comment les banques justifient leurs investissements climaticides.

Pégase | 03 février 2021 à 21h22 Signaler un contenu inapproprié

Ce genre de thématique aura eu le mérite que je m'intéresse à plusieurs théories sur le réchauffement climatique. Le débat n'est pas simple, il implique des changements pour tout le monde, et c'est déjà là un des gros problèmes : quand bien même on se serrasse la ceinture ici, en France, le résultat ne sera pas pour autant probant si le continent asiatique ou américain n'en fait pas autant (exemple non exhaustif). De plus, il peut impliquer de remettre en cause aussi des convictions personnelles, par exemple au niveau énergétique. Et là, çà peut coincer, quand bien même on accepte d'intégrer de nouvelles théories, sans pour autant se laisser gagner par le catastrophisme. Au final, je rejoins l'exemple de Naphtes : on essaie déjà de faire (de plus en plus) de petits pas à son échelle. C'est déjà çà quand on mesure que beaucoup d'entre nous ne se sentent même pas concernés... mais d'un autre côté, c'est dire de quel point bas on part.

nimb | 04 février 2021 à 08h52 Signaler un contenu inapproprié

"[...] un champs de maïs irrigué capte autant de CO2 qu'une foret de feuillus avec le même taux d'évaporation (500mm par an) [...]" : aux menus détails près qu'un hectare de maïs irrigué a lui besoin de ses doses d'intrants chimiques (donc issus de la pétrochimie, fortement émettrice de GES et autres polluants plus ou moins toxiques), d'énergie pour fabriquer puis faire tourner l'irrigation, de stockage artificiel d'eau (donc également d'énergie, d'étanchéité plastique et de centaines d'heures d'engins de BTP pour la création de chaque bassine), sans compter l'érosion de l'horizon arable dès qu'il y a un peu de pente et la pauvreté de la biodiversité au-dessus du sol comme dedans.
Le bilan écologique d'un hectare de forêt caducifolié spontanée est bien évidemment très largement supérieur à celui d'un hectare de maïs intensif irrigué. Comparer ces deux couverts végétaux est donc absurde et, accessoirement, très orienté.
Pour tenter d'assurer la promotion du maïs irrigué (car c'est bien là le fond du propos de laurent), autant comparer l'intérêt biologique d'un hectare de maïs avec un hectare de sol lunaire !

Pégase | 04 février 2021 à 10h09 Signaler un contenu inapproprié

pégase : le maïs est une excellente plante d'un point de vue agronomique et même climatique ! pas besoin d'engrais de synthèse quand on produit de la biomasse en abondance, le maïs utilise beaucoup moins de produits phyto que le blé !
il faut cultiver en phase avec les saisons c'est à dire avoir la plus grosse densité végétale l'été, vous devriez regarder les travaux de Konrad Schreiber : https://www.youtube.com/watch?v=O2xvrmdOCk0

laurent | 04 février 2021 à 11h16 Signaler un contenu inapproprié

Et c'est reparti sur les prétendues réactions orientées. Alors côté bilan écologique, je ne sais pas tout d'un champ de maïs, c'est vrai. Par contre, ce que je sais, et c'est factuel, c'est qu'en plein mois de Juillet, quand on vient d'avoir une journée sous 35°C, en soirée c'est super frais de se balader sur un chemin entouré de champ de maïs (qui est déjà haut d'1m50 - 2m). Pas sûr qu'avec un champ de patates ou de blé bio, ou alors sur la lune, on puisse en dire autant.

nimb | 05 février 2021 à 13h32 Signaler un contenu inapproprié

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