Des microalgues qui font tourner des moteurs : un projet de recherche baptisé Cyclalg et initié par l'Institut National Polytechnique (INP) de Toulouse pourrait réaliser cette idée. Actuellement, la mise en œuvre reste encore freinée par des coûts élevés, une productivité faible et des déchets dont le recyclage n'est pas encore défini. D'où l'intérêt des chercheurs qui souhaitent développer un processus de fabrication plus efficace. L'idée a séduit le Fonds européen de développement régional (FEDER). Ce dernier vient de soutenir l'initiative avec un fonds de 1,4 million d'euros, soit 65% des coûts d'une recherche qui pourrait se concrétiser par la mise en place d'une bioraffinerie à base de microalgues.
Les recherches sont menées par six centres technologiques français et espagnols (1) , dont le laboratoire CRT CATAR adossé à l'INP Toulouse. L'objectif est non seulement d'améliorer le processus de fabrication mais aussi de trouver une solution pour exploiter les déchets qui en émanent. Ces derniers pourraient par exemple nourrir les microalgues, produire des aliments pour les animaux ou encore des cosmétiques, respectant ainsi le schéma de l'économie circulaire.