En plénière, le 15 juillet, les sénateurs ont confirmé le vote de la commission des Affaires économiques : le plafonnement de la capacité de production nucléaire, inscrit dans le projet de loi de transition énergétique, est porté à 64,85 GW. En seconde lecture, les députés avaient ramené ce seuil à 63,2 GW, comme il était initialement inscrit dans le texte. Plusieurs amendements ont bien tenté de rétablir ce plafond, mais, en majorité, les sénateurs s'opposent ainsi à la contrainte de fermer une capacité nucléaire équivalente à l'EPR de Flamanville (1.650 MW), pour pouvoir démarrer ce dernier.
"La majorité sénatoriale n'est pas opposée à une substitution progressive des énergies renouvelables à l'énergie nucléaire, mais ne veut rien graver dans le marbre pour ne pas pénaliser notre économie. Qui sait quand Flamanville va démarrer ? L'état de la cuve suscite des inquiétudes...", a expliqué le rapporteur Ladislas Poniatowski.
"Cette dernière disposition est une simple clarification, qui n'impose pas la fermeture de Fessenheim d'ici quelques mois. Nous fermerons cette centrale quand nous ouvrirons Flamanville", a expliqué la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Et les estimations ne cessent de repousser la date d'ouverture de l'EPR. Prévue pour début 2017, celle-ci est plutôt attendue pour le second semestre 2017, selon les informations fournies par le PDG d'EDF Jean-Marc Lévy lors de son audition en commission à l'Assemblée nationale le 15 juillet.