Le gestionnaire de réseau ERDF a lancé le 6 décembre le projet de recherche baptisé "Venteea" dédié aux réseaux électriques intelligents (ou smart grids) visant à intégrer "efficacement" l'énergie éolienne dans les réseaux électriques.
Ce démonstrateur, d'une durée de 3 ans, a été retenu en mars 2012 par l'Ademe dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt relatif aux smart grids, inscrit dans le Programme des Investissements d'avenir de l'Etat. Il est doté d'un budget total de 23,4 millions d'euros dont 8,7 millions d'euros de l'Etat. Le projet, coordonné par ERDF, est mené en partenariat avec les énergéticiens EDF et Enel, Schneider Electric, mais aussi General Electric Energy ou le fabricant de batteries lithium-ion Saft. Le projet Venteea est implanté à Troyes dans l'Aube, département qui détient "la plus forte concentration d'éoliennes" de moyenne et forte puissance du pays. Les objectifs du démonstrateur sont "d'améliorer l'efficacité du réseau et de mieux intégrer la production d'énergie éolienne, tout en optimisant les coûts de raccordement", souligne ERDF.
Le projet doit "permettre de limiter les perturbations sur le réseau électrique et de lisser les fluctuations de la production d'électricité". Pour ce faire, de nouveaux équipements et des outils de gestion "innovants" seront testés sur le réseau de distribution moyenne tension (HTA, 20 kV en France), en milieu rural, sur "un secteur où la production d'énergie électrique éolienne est forte". Ces outils doivent permettre d'adapter les plans de tension et de détecter et localiser plus rapidement les éventuels incidents sur le réseau, selon ERDF.
Le projet étudiera également la possibilité de développer des moyens de stockage qui pourraient être déployés au niveau des moyens de production décentralisés. Ces solutions "participeront à la stabilisation du réseau et permettront d'augmenter sa capacité d'accueil de nouvelles sources d'énergies".