Bruno Le Maire, le ministre de l'Agriculture, a présenté le 19 octobre en Conseil des ministres la position de la France sur le projet de politique agricole commune (PAC) post 2013, présenté le 12 octobre par la Commission européenne.
Selon lui, le budget de la PAC pour la période 2014-2020 (371,72 Mds €) ''constitue un plancher, en dessous duquel aucune réforme ne sera possible''. Cette politique ''doit être dotée d'un budget à la hauteur de ses ambitions''.
Concernant le verdissement de la PAC, s'il estime qu'il permet de renforcer sa légitimité, Bruno Le Maire souligne que ''ces réformes ne sont possibles que si elles tiennent compte de la situation budgétaire de l'Union européenne et des Etats, ainsi que de la réalité économique des exploitations agricoles. Elles doivent être simples et efficaces. En l'état, les propositions de la Commission ne répondent pas à ces objectifs et elles devront être améliorées''. Il rejoint ainsi l'avis d'un grand nombre d'acteurs pour qui, le verdissement risque d'alourdir les démarches administratives pour les exploitants.
Il insiste également sur la nécessité de se doter d'outils de régulation ''plus réactifs'' et sur le renforcement du ''pouvoir de négociation des producteurs''. Selon lui, des aides ciblées doivent être maintenues pour certains secteurs ou régions fragiles.
La proposition de la Commission doit désormais être examinée par le Parlement européen et le Conseil en vue d'une adoption avant fin 2013.