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Actu-Environnement

La Commission européenne propose une révision de la surveillance des polluants dans l'eau

MAJ le 28/10/2022
Eau  |    |  D. Laperche

« D'ici à 2050, nous voulons que notre environnement soit exempt de polluants nocifs, a indiqué Frans Timmermans, vice-président exécutif chargé du Pacte vert pour l'Europe. Nos propositions visant à réduire davantage la pollution de l'eau et de l'air constituent une pièce essentielle de ce puzzle. » Dans le cadre d'une procédure d'évaluation dite « fitness check », la Commission s'est penchée sur les instruments européens liés à la politique de l'eau. Et à la suite de ce travail, elle a décliné, dans une proposition de directive (1) présentée mercredi 26 octobre, des pistes d'évolution pour la directive-cadre sur l'eau, pour celle sur les eaux souterraines et sur celle sur les normes de qualité de l'environnement (NQE). L'objectif est, entre autres, d'améliorer la surveillance pour mieux évaluer les effets combinés des polluants et tenir compte des variations saisonnières des concentrations de ces derniers.

Parmi les propositions à noter figurent, pour les eaux de surface, l'ajout dans la liste des substances prioritaires (2) à suivre de l'ibuprofène, du glyphosate, des PFAS et du bisphénol A. La révision vise également la modification des normes de qualité environnementale du mercure, du nickel et d'hydrocarbures polyaromatiques (HAP).

Dans les eaux souterraines, la Commission compte ajouter des normes de qualité pour les PFAS et des métabolites non pertinents de pesticides.

Par ailleurs, la Commission propose de donner un rôle plus central à l'Agence européenne des produits chimiques (Echa) concernant l'identification future des polluants de l'eau ainsi que pour proposer des normes de qualité pertinentes. Autre piste à noter : Bruxelles aspire à ce que les États membres, pour évaluer la présence d'hormones œstrogéniques dans les masses d'eau, procèdent à une surveillance fondée sur les effets. Les microplastiques devraient également être surveillés, mais après l'établissement d'une méthodologie adaptée à ce suivi.

Une période de contribution (3) est ouverte jusqu'au 23 décembre. Les avis reçus seront ensuite résumés par la Commission et alimenteront le débat législatif lors de l'examen par le Parlement européen et le Conseil, dans le cadre d'une procédure législative ordinaire.

1. Consulter la proposition de la Commission européenne de révision de la surveillance des polluants dans les eaux superficielles et souterraines<br />
https://environment.ec.europa.eu/publications/proposal-amending-water-directives_en
2. Lire Bon état chimique : quel suivi des substances prioritaires ?<br />
https://www.actu-environnement.com/ae/dossiers/metrologie-eau/bon-etat-chimique-suivi-substances-prioritaires.php
3. Donner son avis sur la proposition de Directive
https://ec.europa.eu/info/law/better-regulation/have-your-say/initiatives/12662-Gestion-integree-de-leau-listes-revisees-des-polluants-des-eaux-de-surface-et-des-eaux-souterraines_fr

Réactions1 réaction à cet article

Je suis bien content de ce que la Commission propose d'ajouter le glyphosate dans la liste des substances prioritaires, qui font ou feront le sujet d'investigations approfondies à propos de leur caractère de "polluant nocif".

Il ne fait pour moi aucun doute que le glyphosate et son produit de dégradation l'AMPA y gagneraient, dans le sens d'une juste réhabilitation, concernant leur niveau de danger pour les consommateurs d'eau potable.

Sans vouloir relancer la polémique, il y a lieu de redire qu'en France, les acquis scientifiques validés sur lesquels ont été construits les textes règlementaires qui régissent les concentrations limites de glyphosate et d'AMPA, à ne pas dépasser dans l'eau destinée à la consommation humaine (EDCH) sont plutôt rassurants:

- La valeur sanitaire maximale (Vmax) (concentration qui ne provoque pas d'effets sur la santé des consommateurs) est fixée à 900 microgrammes/Litre d'EDCH, pour le glyphosate et l'AMPA.

- La norme de qualité, règlementaire, elle, est fixée à 0,1 microgramme/Litre d'EDCH, pour le glyphosate et l'AMPA.

Ce qui permet de constater que la valeur sanitaire maximale (Vmax), élaborée après de multiples recherches scientifiques et médicales, est 9000 FOIS supérieure à la valeur normative règlementaire, pour le glyphosate et l'AMPA.
Si ce n'est pas de la précaution, de la circonspection, de la protection, de la prévoyance, qu'est-ce alors?

Bien à vous,

Euplectes

(ref.: ANSES, fiche pharmacophytovigilance, 2009)

Euplectes | 28 octobre 2022 à 17h55 Signaler un contenu inapproprié

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