
Déjà consultés dans le cadre de l'enquête publique, les citoyens auraient à travers ce vote un moyen supplémentaire de se prononcer pour ou contre l'implantation du projet. Même si ce vote n'est que consultatif, le maire pourra s'appuyer sur cet avis et aurait d'un point de vue électoral tout intérêt à le suivre. Ce qui sous-entend que les promoteurs de parc éolien devront s'accorder les faveurs des citoyens pour avoir une chance de voir leur projet aboutir.
Du côté de FNE et de la ligue ROC, on s'étonne de cette proposition de loi qui, si elle était votée imposerait une double consultation du public : une enquête publique puis une consultation locale des électeurs, estimant qu'en somme, le public serait bien plus consulté pour la création d’une éolienne que pour une centrale nucléaire, un incinérateur ou une décharge !.
Pour les deux mouvements associatifs, qui rappellent leur soutien au développement de l’énergie éolienne tout en exigeant que ce soit dans le respect du paysage […] cette proposition de loi n’a d’autre but que de rendre bien plus difficile la création d’éoliennes.
Tout en se déclarant favorables à une amélioration qualitative de la consultation du public, elles veulent proposer une réflexion sur les conditions d’organisation de l’enquête publique, en général, mais sans qu’il soit besoin d’y ajouter une consultation locale.
Rappelons que le 15 juin prochain aura lieu la deuxième édition de la Journée européenne de l'énergie éolienne, organisée par l'Association européenne de l'énergie éolienne partout en Europe. La Journée européenne de l'énergie éolienne a été créée afin de faire prendre conscience des immenses bénéfices que nous pouvons retirer de l'exploitation de cette source d'énergie illimitée qu'est le vent, a expliqué Christian Kjaer, délégué général de l'association européenne de l'énergie éolienne (EWEA). 18 pays dont la France ont confirmé leur participation et prévoient d'organiser des inaugurations de parcs éoliens, concerts, conférences, journées d'information auprès des scolaires, débats ou concours.
Outre l'avis de la population locale, les acteurs de l'éolien doivent intégrer d'autres contraintes et notamment des lenteurs administratives, politiques voire économiques. Résultats : selon la DGEMP le délai moyen d'instruction des permis de construire par les services de l'Etat s'allonge (13 mois en 2007 contre 9 mois en 2006) et au final un projet sur trois ne voit pas le jour. La cohabitation avec les radars météorologiques, aéronautiques ou militaires est également une cause de discorde. Une circulaire a d'ailleurs été publiée à ce sujet la semaine dernière. Elle invite les préfets à solliciter les services des opérateurs radars afin d'étudier les risques de perturbation de leurs radars, dans le cadre de l'instruction d'une demande de permis de construire pour toute installation éolienne d'une hauteur supérieure à 12 mètres.