L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Conseil de défense des ressources naturelles ont identifié 13 hotspots de la biodiversité particulièrement vulnérables dans l'océan Arctique. Parmi les plus menacés : le détroit de Béring, les mers de Beaufort, des Tchouktches et de Barents et la Grande Polynie Sibérienne, note un rapport, publié le 27 avril.
L'océan Arctique est particulièrement riche en espèces : ours polaires, baleines, phoques, morses et oiseaux marins. Les hotspots identifiés comptent des espèces et habitats menacés, en danger ou en déclin.
Le réchauffement climatique, la fonte des glaces et l'acidification des océans seraient principalement en cause. Le rapport rappelle également qu'avec le réchauffement de l'Arctique, de nouvelles menaces apparaissent. La navigation, la pêche et l'exploration pétrolière et gazière se développent dans des zones qui étaient jusque-là inaccessibles en raison de la présence toute l'année de la mer de glace.
''L'information et les cartes dont nous disposons aujourd'hui permettront aux gouvernements et à la communauté internationale de faire les bons choix en ce qui concerne la conservation et l'utilisation des ressources naturelles de l'Arctique'', indique Thomas L. Laughlin, de l'UICN. La zone fait aujourd'hui l'objet de nombreuses tensions entre les pays limitrophes.
''Nous avons une courte fenêtre d'opportunité pour planifier le développement industriel de manière à respecter et protéger les zones particulièrement riches et fragiles, la faune et les communautés'', ajoute affirme Lisa Speer, directeur du Programme international de l'océan au NRDC.