La situation dans les ports et les docks face aux risques pour la santé des produits pesticides présenterait des failles. C'est l'un des constats qui ressort des auditions de travailleurs portuaires (1) organisées, mardi 9 juillet 2013, par les sénateurs Sophie Primas (UMP-Yvelines) et Nicole Bonnefoy (socialiste-Charente).
Ouverture de conteneurs renfermant des marchandises traitées avec des pesticides (ou dont l'air intérieur a subi un traitement par fumigation), travaux de longue durée effectués dans les cales de navires dans une atmosphère chargée de pesticides (céréales en vrac traitées, etc.) : les situations à risques s'avèrent multiples.
"L'adéquation des procédures de sécurité aux risques encourus est apparue insuffisante, ont souligné les sénateurs. Ils préconisent pour mieux coordonner les initiatives des divers intervenants (médecine du travail, inspection du travail, douanes, employeurs, organisations représentatives de salariés, comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, etc), une réflexion d'ensemble sur l'amélioration de la sécurité dans les ports et les docks. "En outre, beaucoup d'études s'avèrent nécessaires, notamment en épidémiologie où, en dépit d'un nombre important de malades, elles seraient quasi inexistantes", déplorent-ils.
Les sénateurs envisagent désormais de se rendre dans un port pour appréhender la situation sur le terrain et rencontrer l'ensemble des acteurs.
Article publié le 12 juillet 2013