Bureau Veritas (BV) va procéder à un nouveau PSE concernant 66 postes dans son service "industrie". L'activité contrôles et essais non destructifs est visée : dans le secteur pétrolier, des marchés ont été perdus auprès de Total tandis que, dans le nucléaire, d'autres ont été reportés par Areva et EDF, à la suite notamment du relèvement des exigences de sécurité des installations atomiques après Fukushima. En dépit de confortables marges opérationnelles comprises entre 11,2% (matières premières) et 26,7% (marine), les performances de BV marquent trop le pas depuis un peu plus d'un an au goût de Wendel, principe actionnaire (50,9%).
Revers de performance
La société d'investissement n'a sans doute pas apprécié que les revers de performance de BV au premier semestre (chute du résultat net de 170,2 à 154 millions €) plombent son cours en bourse. Par ailleurs, la fringale d'acquisitions de BV (sept rachats en 2014 en Amérique du Nord et du Sud) a gonflé son endettement que le groupe refinance par émissions obligataires (500 millions € en janvier). Après le PSE de 37 emplois à l'automne 2013 dans la division services aux gouvernements et commerce international (GSIT), cette nouvelle réduction de personnel sonne comme un engagement de BV vis-à-vis de Wendel de mettre les bouchées doubles pour parachever son plan d'économies BV2015 lancé fin 2011. Reste que la mauvaise santé du BTP fait aussi redouter une autre baisse de la voilure dans ses équipes dédiées à ce secteur.
