Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Golfe du Mexique : vers la fin de la marée noire, mais pas de la crise

Fuite en passe d'être colmatée, seul un quart du pétrole encore dans l'eau... De ''bonnes nouvelles'' ternies par une polémique sur l'impact des dispersants chimiques, ainsi que le rejet d'une législation plus stricte sur la réparation des dommages.

Risques  |    |  V. Roux-Goeken
   
Golfe du Mexique : vers la fin de la marée noire, mais pas de la crise
© BP
   
BP s'achemine vers le colmatage définitif du puits de pétrole à l'origine d'une marée noire sans précédent dans le golfe du Mexique. ''Le puits MC252 semble avoir atteint un état statique - ce qui est une étape significative'', indique le groupe pétrolier britannique dans un communiqué du mercredi 4 août. La compagnie pétrolière a cessé d'injecter des boues de forage dans le puits situé à 1.500 mètres de profondeur, et surveille la pression à l'intérieur avant de reprendre éventuellement la procédure d'injection.

Lancée la veille dans l'après-midi, l'opération devrait durer entre un et deux jours et demi. Elle sera doublée d'une procédure dite ''bottom kill'', qui consiste à injecter de la boue et du ciment par un puits de dérivation que BP espère avoir achevé de forer d'ici la mi-août afin de colmater définitivement la brèche.

Plus que 26% du pétrole encore dans l'eau

Autre annonce: les trois quarts du pétrole ayant fui du puits défectueux se sont ''évaporés'', ''dispersés'', ont été ''récupérés'' ou ''éliminés'', selon un rapport que devait présenter mercredi 4 août le gouvernement américain, mais dévoilé par le New York Times dans son édition du même jour. Ceci est dû au ''fait que la marée noire n'est plus alimentée depuis le 15 juillet dernier, jour où un entonnoir a été placé avec succès sur le puits endommagé'', expliquait Georges Peigné, chef du Département lutte et moyens de lutte du Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) de Brest, dans une interview accordée mardi 4 août au quotidien suisse Le Temps.

Seuls 26% du pétrole seraient toujours dans l'eau, soit à l'état liquide, soit sous forme de résidus lourds au fond de la mer issus des brûlages localisés de la nappe réalisés quelques jours après le début de la fuite en avril dernier. D'après Georges Peigné, ces résidus lourds ne représentent que 5% des quantités incendiées, et se sont déposés au fond du golfe.

Au total, l'équivalent de cinq millions de barils - près de 800 millions de litres - de pétrole se sont déversés dans le golfe depuis l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon et la fuite du puits Macondo, a indiqué le gouvernement américain lundi 2 août.

Les dispersants dans le collimateur du Congrès

La question de l'impact environnemental de la marée noire, et notamment de celui des produits chimiques utilisés pour la disperser, demeure entière. L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a testé la toxicité de huit types de dispersants, dont le Corexit 9500 A, seule substance que BP déclare avoir utilisée pour lutter contre la marée noire. ''Les résultats indiquent que les mélanges dispersants ne sont généralement pas plus toxiques pour les espèces aquatiques testées [une espèce de crevette et de petits poissons, Ndlr] que le pétrole seul'', assure l'agence dans un communiqué du lundi 2 août. Officiellement, près de 7 millions de litres de ces dispersants ont été utilisés, mais un panel du Congrès estime que la quantité réelle de ces dispersants est bien supérieure.

Il reste aussi fort à faire pour nettoyer les 960 kilomètres de littoral en Louisiane, Mississippi, Alabama et Floride. Jusqu'à dimanche dernier, BP et le gouvernement y avaient ramassé 35.818 tonnes de résidus de pétrole.

Enfin, faute de soutien de leur propre parti, les sénateurs démocrates ont dû suspendre mardi 3 août leurs travaux sur un texte visant à supprimer la limite de 75 millions de dollars de dommages dont doit s'acquitter une compagnie en cas de marée noire. Le texte avait été adopté la semaine dernière au Congrès. Un montant bien maigre en comparaison des milliards de dollars que BP provisionne pour faire face aux coûts de la réparation des dommages environnementaux causés par plus de trois mois de marée noire.

Réactions5 réactions à cet article

BP fait des provisions

Le tour de passe passe est interessant...Comptablement BP provisionnerait des milliards de dollars,au titre des charges constatées d'avance...Cet artifice devrait permettre au pétrolier d'amortir x fois le coût global de la marée noire puisque les futurs bénéfices de la firme seront amputés de "provisions"...AH ! les saintes écritures des marchands du Temple,je ne m'en lasse pas.

ECCE HOMO | 05 août 2010 à 11h06 Signaler un contenu inapproprié
Re:BP fait des provisions

Dites, les provisions en question ne sont pas des charges constatées d'avance mais, me semble-t-il des provisions pour risque. S'il advient que le risque n'est pas avéré, il faudra bien réintégrer les provisions dans le résultat d'exploitation.
En outre, à ma connaissance, en tout cas en France, les pénalités ne sont pas déductibles du résultat imposable. Vous maintenez vos dires ?

fb | 05 août 2010 à 16h52 Signaler un contenu inapproprié
désinformation

bonjour,
je suis assez choqué du message faussé que vous faites passer sur la catastrophe de deepwater

olivier cabanel | 05 août 2010 à 17h03 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:BP fait des provisions

Je persiste et signe bien entendu...Gardons nous de jouer sur les mots,il y a bien charges constatées d'avance dans la mesure où "l'état de risque" était antérieur à la situation dont nous avons pu constater les effets...D'ailleurs je serais curieux de "descendre dans la comptabilité du pétrolier" afin d'évaluer les sommes qui ont pu être provisionnées afin d'amortir "le risque du forage profond + la marée noire inhérente+ les dégats colatéraux",quant à réintégrer telles ou telles sommes au résultat d'exploitation,laissez moi rire...Voyez l'expérience de TEXACO en équateur,vous jugerez ainsi des conditions sous lesquelles les compagnies pétrolières Anglosaxonnes exploitent les gisements en territoire Amazonien.

ECCE HOMO | 09 août 2010 à 10h46 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:BP fait des provisions

Et alors, où est le problème ?
Ces sociétés déploient des trésors de techniques pour nous apporter ce dont nous (et vous) avons besoin pour nous développer. Il faut saluer leur travail, et si ça leur permet de gagner de l'argent tant mieux pour eux. Vous travaillez pour rien vous ?

vincent | 19 août 2010 à 19h11 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires