Comme points positifs toutefois, les baisses respectives de -38% et -39% depuis 2000 des particules PM10 et NOx, composés pour lesquels la région est en contentieux avec l'Europe.
Pour poursuivre cette tendance, les trois agglomérations rhônalpines de Lyon, Grenoble et Saint-Etienne viennent par ailleurs de se doter de plans de protection de l'atmosphère (PPA). Le gouvernement avait annoncé l'adoption des PPA des des zones les plus sensibles d'ici cet été afin se prémunir des sanctions européennes.
Parmi les points à améliorer, Air Rhône-Alpes a noté dans son bilan 2013 qu'environ un quart des Rhônalpins sont exposés à des taux d'ozone ne respectant pas la valeur cible pour la protection de la santé (la quasi-totalité des habitants de Drôme et d'Ardèche sont concernés). "Contrairement aux autres polluants qui sévissent plutôt en hiver, l'ozone atteint des taux élevés uniquement en période estivale", précise Air Rhône-Alpes.
Pour le benzo(a)pyrène, la valeur réglementaire a été dépassée uniquement dans la vallée de l'Arve en 2013. Les responsables ? Les émissions de certaines activités industrielles combinées à la contribution du chauffage individuel au bois non performant.
150.000 Rhônalpins subissent une pollution aux PM10
Pour ce qui concerne les particules fines PM10, près de 150.000 Rhônalpins subissent des dépassements de la valeur limite annuelle. Parmi les plus exposés : la vallée de l'Arve, les agglomérations de Chambéry et Albertville ainsi que le Sud de l'agglomération lyonnaise.
"En 2013 pour les PM10, les niveaux ont principalement été élevés autour des grandes voiries, développe l'observatoire, la vallée de l'Arve est le seul territoire de la région à avoir subi un dépassement de valeur limite dû à une influence hors voiries : outre l'impact du trafic routier et des moteurs notamment diesel, l'influence du chauffage individuel au bois non performant est importante dans cette vallée".
Aucun dépassement réglementaire n'a été observé cette année pour les PM2,5.
Les dépassements de la valeur limite annuelle pour le dioxyde d'azote (NO2) concernent près de 50.000 Rhônalpins. L'agglomération lyonnaise reste le territoire le plus touché.
"Pour le dioxyde d'azote, si la baisse entre 2004 et 2013 est de l'ordre de 16% en situation de fond urbain (représentatif de la pollution à laquelle personne n'échappe en agglomération), elle est seulement de 8% en bordure des voiries", détaille Air Rhône-Alpes.
Ponctuellement, des pointes d'autres sources de pollution peuvent encore être enregistrées, sous l'influence d'activités industrielles, notamment pour le dioxyde de soufre (SO2) et certains métaux comme l'arsenic (As) ou le nickel (Ni).
Au niveau européen, le bilan de la qualité de l'air de l'Agence européenne de l'Environnement (AEE) déplorait quant à elle en 2013 des résultats plus mauvais que la version précédente.