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Qualité de l'air : une amélioration globale malgré des situations disparates

Le dernier bilan sur la qualité de l'air du Ministère de l'Ecologie affiche une tendance à l'amélioration par rapport à 2011. La situation reste toutefois contrastée selon les sites.

Risques  |    |  D. Laperche
Qualité de l'air : une amélioration globale malgré des situations disparates

"L'année 2012 reflète une tendance à l'amélioration de la qualité de l'air par rapport à l'année précédente pour les polluants réglementés", souligne le ministère de l'Ecologie, dans son rapport sur la qualité de l'air en 2012.

Selon les sites, d'importantes disparités temporelles et spatiales existent. Ainsi, les valeurs moyennes annuelles les plus élevées pour les particules fines (PM10) et le dioxyde d'azote (NO2), sont celles observées sur les stations situées près du trafic routier , alors que pour l'ozone, il s'agit des stations de type rural et dans une moindre mesure les stations de fond urbain.

En regardant les polluants dans le détail, en 2012, la valeur limite en moyenne annuelle de 40 μg/m3 des concentrations de NO2 est respectée sur l'ensemble des sites urbains et périurbains sauf pour deux sites, l'un à Paris et le second à Nice.

Pour les sites localisés en proximité des voies routières, si la moyenne annuelle des concentrations observées (46 μg/m3) est également en légère diminution par rapport à 2011 (48 μg/m3), elle reste toutefois toujours supérieure à la valeur limite annuelle (de 40 μg/m3). Les grandes agglomérations, les plus touchées seraient en premier lieu Paris puis Marseille, Lyon, Strasbourg et Toulouse.

Le rapport NO2/NOx a augmenté pour les sites ruraux

Si une certaine stabilité du rapport NO2/NOx est observée depuis 2010 sur les sites de fond urbain, de proximité automobile et de proximité industrielle, ce rapport a cependant augmenté en 2012 sur les sites ruraux.

"L'augmentation du rapport NO2/NOx est liée à une augmentation de la proportion de véhicules diesel équipés de catalyseurs d'oxydation, en particulier sur les voitures particulières", constate le ministère.

Pour les particules et l'ozone, des facteurs externes comme la météorologie expliquent les hausses ou baisses constatées d'une année sur l'autre. Malgré la baisse des émissions des précurseurs de l'ozone (oxydes d'azote, composés organiques volatils, monoxyde de carbone), les niveaux de fond d'ozone restent supérieurs à ceux constatés au début des années 1990. "Les concentrations annuelles des sites ruraux par rapport à l'année précédente sont en légère baisse tandis que celles de fond urbain sont en stagnation", relève le ministère.

Le nombre de jours où le seuil d'information pour l'ozone de 180 μg/m3 en moyenne horaire, a été dépassé a atteint 27 jours en 2012. Les régions les plus touchées sont Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes.

Sept sites de proximité automobile situés à Nice, Paris et Fort-de-France (Martinique) ont dépassé la valeur limite annuelle des concentrations en PM10 de 40 μg/m3 : soit un peu moins de 10% des sites contre 15% l'année précédente. La valeur limite journalière de 50 μg/m3 à ne pas dépasser plus de 35 jours par an est dépassée pour 10% des sites de surveillance du territoire. Les sites les plus touchés : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Nord Pas-de-Calais, Ile de France et Rhône-Alpes.

Dix sites sur un total de 92 ont enregistré des valeurs supérieures à la valeur cible française pour les moyennes annuelles de PM2,5 (20 μg/m3).

"L'Ineris a par ailleurs montré que quelques μg/m3 de PM2,5 étaient attribuables en moyenne annuelle aux poussières naturelles", modère le ministère.

Concernant le dioxyde de soufre, les moyennes annuelles sont en baisse constante depuis les années 1980 et atteignent des concentrations très inférieures à l'objectif de qualité (50 μg/m3 en moyenne annuelle).

De la même manière, les concentrations dans l'air ambiant du monoxyde de carbone diminuent et s'avèrent faibles (moins de 1 mg/m3 en moyenne annuelle). Aucun dépassement de la valeur limite (10 mg/m3 sur 8 heures glissantes) n'a été constaté en 2012.

Pour le benzène, également aucun site n'a franchi la valeur limite annuelle (5μg/m3). Cependant pour des sites de proximité au trafic en Ile-de-France, en Provence-Alpes Côte d'Azur et sur un site industriel dans l'agglomération lyonnaise, des dépassements de l'objectif qualité (fixé à 2 μg/m3) sont constatés.

Un suivi des HAP à consolider

Enfin, le suivi des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) n'a permis d'identifier "en l'état actuel des données disponibles" que deux sites ayant dépassé la valeur cible (fixée à 1 ng/m3). Ils sont situés dans le département de la Moselle en Lorraine (Florange : 3,9 ng/m3), et dans la région Rhône-Alpes (Vallée de l'Arve, Haute Savoie, à 1,8ng/m3). Dans le sud de Lyon (Rhône) un site affiche une valeur de 1,1ng/m3.

"Malgré cette légère baisse, les émissions de certains polluants et leurs concentrations dans l'air sont encore bien au-dessus des seuils Européens et des recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)", réagit dans un communiqué France Nature Environnement (FNE).

Une révision des plans locaux relatifs à la qualité de l'air et des plans de protection de l'atmosphère (PPA), a été engagée. Aujourd'hui sept PPA (la vallée de l'Arve, Pau, Dax, Bayonne, Bordeaux, Ile-de-France et les Bouches-du-Rhône) ont été approuvés. 31 sont en cours de révision.

Réactions1 réaction à cet article

Excellent article, Bonne Continuation

Bouhedli | 27 septembre 2013 à 21h25 Signaler un contenu inapproprié

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