Alors que le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone et le plomb respectent désormais les réglementations, cinq polluants restent problématiques : le dioxyde d'azote, les particules fines ( PM10 et PM2,5), l'ozone et le benzène.
SO2, CO et Pb globalement en baisse
Avec certains polluants, il n'y a plus de problème en termes d'objectif de qualité défini par l'Union Européenne et repris dans la réglementation française. C'est le cas du dioxyde de soufre émis principalement par l'industrie et le chauffage, du monoxyde de carbone et du Plomb. Pour le monoxyde de carbone émis par le trafic routier, la valeur limite pour la protection de la santé est largement respectée. La baisse des teneurs observées depuis 1994 se confirme.
Les polluants qui restent les plus problématiques…
En raison de la diminution à l'échelle Européenne des teneurs en benzène (C6H6) dans les carburants depuis 2000, les émissions de ce polluant émis majoritairement par le trafic routier par les véhicules à essence, ont diminué depuis 1994 dans une fourchette allant de 74% à 88% en fonction de la proximité du trafic. Mais 2008 et maintenant 2009 confirment la fin de la longue période de baisse. Si lorsque l'on est loin du trafic, l'objectif de qualité française (2 µg/m3) est respecté, ce n'est toujours pas le cas à proximité du trafic routier pour plus de 750 km de voiries. Au total, ce sont ainsi près d'1 millions de Franciliens situés dans l'agglomération, qui sont concernés par ces dépassements.
Pour ce qui est de l'ozone, l'objectif de qualité annuel relatif à la santé (120 mg/m3 en moyenne sur 8 heures) est dépassé dans toute l'Ile de France et les niveaux moyens ne montrent pas de tendance à la baisse sur le long terme.
Concernant le dioxyde d'azote, le long des voies de circulation, les niveaux restent globalement stables et deux fois supérieurs aux valeurs réglementaires. Loin du trafic, la baisse des niveaux de dioxyde d'azote tend à s'atténuer. L'objectif que qualité annuel (40 microgrammes par mètre cube (µg/m3)), qui deviendra une valeur limite à respecter dès 2010, '' est largement dépassé le long du réseau routier principal francilien et toujours dépassé dans le cœur dense de l'agglomération '', note AirParif.
Les particules PM 10 et PM 2,5 ont augmenté de façon significative. Airparif estime que presque 3 millions de Franciliens sont potentiellement concernés par un risque de dépassement de la valeur limite journalière européenne pour les particules PM10. Pour les PM2,5, la valeur limite annuelle européenne applicable en 2009 ( 29 (µg/m3) est respectée loin du trafic. Mais elle est dépassée à proximité de certains axes majeurs. En revanche, la valeur cible française fixée par le Grenelle 1 et le PNSE2 (15 µg/m3) est largement dépassée dans toute la région et concerne potentiellement l'ensemble des 11,7 millions de Franciliens '', commente l'organisme de surveillance de la qualité de l'air.