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Actu-Environnement

La qualité des eaux de baignade européennes est satisfaisante mais les États membres ne jouent pas le jeu

Selon le rapport 2006 sur les eaux de baignade européennes, la grande majorité des sites de l'Union européenne respectait les normes d'hygiène communautaires mais les États membres continuent de radier certains sites au lieu de les dépolluer.

Eau  |    |  F. Roussel
Chaque année, les États membres sont tenus de présenter un rapport sur la qualité des eaux de baignade en zones côtière et intérieure situées sur leur territoire. On entend par « zones de baignade » les zones dans lesquelles la baignade est expressément autorisée ou n'est pas interdite et est habituellement pratiquée par un nombre important de baigneurs. En 2006, 21.094 zones de baignade au total ont été contrôlées, soit un chiffre légèrement inférieur à celui de l'année précédente. Quelque 14.345 zones se trouvaient dans les eaux côtières et 6.749 dans les eaux intérieures.
Le contrôle de la qualité des eaux de baignade passe par l'analyse d'un certain nombre de paramètres physiques, chimiques et microbiologiques pour lesquels la Directive 76/160/CEE relative à la qualité des eaux de baignade a défini des normes. Les États membres sont tenus de respecter ces valeurs, mais peuvent également aller plus loin en adoptant des valeurs guides plus strictes mais non contraignantes également prévues par la directive.

Le rapport annuel sur les eaux de baignade présenté la semaine dernière par la Commission européenne montre qu'en 2006 la grande majorité des sites de baignade à travers l'UE respectait les normes communautaires : 96% pour les zones côtières et 89% pour les sites aménagés dans les rivières et les lacs. Si la situation est jugée globalement satisfaisante par la commission européenne, la qualité des eaux de certaines zones n'a pas progressé depuis l'année dernière. Pour les zones côtières, la proportion de sites présentant des valeurs conformes aux normes demeure constante (96,1%) tandis que le nombre de zones de baignade conformes aux valeurs guides plus strictes mais non contraignantes a diminué, passant de 89,1% en 2005 à 88,4%.
En revanche, les résultats enregistrés pour les eaux intérieures montrent que ces zones de baignade en eau douce ont comblé quelque peu leur retard constaté en 2005. En 2006, le taux d'observation des normes impératives se montait à 88,6 %, contre 85,7 % en 2005. De plus, le taux d'observation des valeurs guides a légèrement augmenté, passant de 63,1 % en 2005 à 63,8 % en 2006. Mais selon la commission européenne, ces résultats positifs sont essentiellement attribuables à un meilleur échantillonnage.

Cependant, des doutes subsistent encore quant à la situation réelle des eaux de baignade. En avril 2006, la Commission avait lancé des procédures judiciaires à l'encontre de 11 États membres dont la France qui avaient supprimé des sites de baignade de leur liste officielle pour éviter l'application des règles communautaires et les efforts de dépollution à effectuer en conséquence. Cette année encore, les États membres ont rayé de la liste nationale des zones soumises aux normes de la directive, 88 sites côtiers et 166 zones de baignade en eaux intérieures. La Commission craint encore que la radiation de certains sites de baignade ne masque des problèmes de pollution et n'améliore artificiellement les résultats sans traiter le problème à la source. Il est encourageant de constater que le taux d'observation des normes dans les zones de baignade en eaux intérieures s'est amélioré en 2006, après les résultats décevants enregistrés en 2005, a déclaré Stravros Dimas, membre de la Commission chargé de l'environnement ajoutant qu'il souhaitait que cette tendance à l'amélioration se poursuive et que les zones de baignade en eaux intérieures atteignent des niveaux semblables à ceux des zones côtières. Il reste préoccupé par le nombre de sites de baignade radiés des listes. Le retrait des sites pollués des listes officielles ne peut en aucun cas constituer une solution. Les États membres doivent au contraire mettre sur pied des programmes de dépollution de ces sites, estime-t-il.

Réactions1 réaction à cet article

La France n'est pas exemplaire en ce domaine.

Je ne partage pas la satisfaction de certains analystes s'agissant de la qualité des eaux de baignade (en mer) européennes. D'ailleurs, l'intitulé est déjà contradictoire !

Je suis spécialiste de la mer et puis dire, que sur l'ensemble des côtes Méditerranéennes, il manque de façon notoire de stations d'épuration s'agissant des eaux usées, pluviales ou autres. Celles-ci , polluantes, sont rejettées à la mer par d'autres orifices prévus à cet effet, ne répondant pas aux directives européennes.

D'autre part, sur l'ensemble de la côte méditerranéenne, il n'y a que 4 stations de déballastages et dégazages dont 2 à Fos/Mer, il semblerait que l'une ne fonctionne pas. Pour ceux qui veulent jouer " le jeu", la monopolisation du bateau est beaucoup trop importante, parfois 48h, et là, pour l'affrêteur le côut est énorme. C'est pourquoi, certains n'hésitent pas à dégazer et déballaster en mer, c'est ainsi que certaines espèces invasives sont introduites.

Sachant que pratiquement , plus de 960000 cargos/an (hydrocarbures, chimiquiers)et autres, traversent la Méditerranée, il y a un énorme danger qui ne peut échapper à l' UE. Danger pour l'écosystème , biodiversité,et économique. La Méditerranée est comme chacun le sait , une mer fermée.

S'agissant de station d'épuration, celle de La Seyne sur Mer dans le Var traitant 900000/équivalent hab. "Amphitréa" est exemplaire, bien intègrée dans le paysage, très efficace, les eaux rejettées à la mer = 0% pollution

Quant à la qualité des eaux de baignade sur l'ensemble des côtes varoises (33 communes membres), un syndicat créé en Mars 1993 dont j'ai été vice président a pour mission l'aménagement de l'espace, la protection et la mise en valeur du territoire. Suite à de gros orages de nombreuses plages ont été interdites à la baignade. J'ai créé une opération "Qualimer",
une première en France. Pour ce faire, la campagne de prélèvements effectués par la DASS a été rallongée jusqu'au 30 Septembre et aux analyses bimensuelles. Jugées insuffisantes, le syndicat et la DASS ont convenu de prélèvements hebdomadaires. La sécurité des baigneurs est donc assurée.

Les solutions existent. et peuvent, doivent être appliquées en France et partout en Europe. Il faut pour cela, la volonté politique, les moyens financiers, du personnel de contrôle des Affaires Maritimes ( manque évident de personnel).

Dolorès BAUDELOT

Dolorès BAUDELOT | 07 juin 2007 à 23h18 Signaler un contenu inapproprié

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