Selon l'AFP, quatre candidats, dont l'actuelle présidente Michèle Boos, seraient intéressés pour reprendre le constructeur Mia de véhicules électriques, placé en liquidation judiciaire en mars dernier par le tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres).
Mme Boos, la principale actionnaire actuelle, avait assuré qu'elle pouvait injecter deux millions d'euros dans l'entreprise, à condition d'obtenir une réduction des charges salariales. Cette dernière a rejoint un consortium allemand "Mia generation", comprenant une société produisant des batteries à hydrogène, Magnum, pour présenter son offre de reprise.
Les trois autres candidats sont Michel Albrand et sa société NSD2 (Network Strategy Distribution Development) intervenant notamment comme conseil des collectivités locales en matière de mobilité électrique, le fournisseur de batteries E4V, qui équipe déjà la Mia et la société 4H Holding qui a déjà investi dans Lumeneo, société également liquidée qui produisait des voitures électriques en Alsace. 4H Holding envisage de regrouper la production sur le site de Mia à Cerizay (Deux-Sèvres).
Le Conseil régional de Poitou-Charentes est actionnaire de la société à hauteur de 12%. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, qui préside encore jusqu'à fin mai la Région, a indiqué que Mia pourrait conclure un partenariat avec Bolloré, pour installer sur ses modèles ses batteries électriques, et avec le producteur de remorques Libner.
Sur les 200 salariés que comptait l'entreprise, 70 seraient maintenus au maximum, selon les repreneurs. Le tribunal de commerce de Niort doit examiner ces offres le 7 mai.
