Le radon est la seconde cause de cancer du poumon en France, derrière la tabagisme, rappelle l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à l'occasion de la publication du quatrième plan national pour la gestion de ce risque. Ce plan, qui couvre la période 2020-2024, est adossé au quatrième plan national santé-environnement (PNSE4). Il est le fruit d'une collaboration avec de nombreux partenaires : ministères (Santé, Écologie, Travail), IRSN, CSTB, ARS, Cerema, Direccte, etc.
Le plan s'articule autour de trois axes : l'information et la sensibilisation sur le risque, l'amélioration des connaissances, et le bâtiment. « Informer et prévenir est (…) essentiel pour maîtriser ce risque, afin de réduire ou de maintenir l'exposition au niveau le plus bas qu'il est raisonnablement possible d'atteindre, compte tenu de l'état actuel des connaissances techniques et des facteurs économiques et sociétaux », explique l'ASN. C'est la raison pour laquelle le plan prend en compte les différents lieux d'exposition (habitations, lieux de travail, établissements recevant du public) et les différents publics (population et travailleurs).
Sur le volet « bâtiment », le plan prévoit l'échange de bonnes pratiques en matière de travaux dans les bâtiments existants et de réduction de la concentration du gaz radioactif dans les établissements recevant du public (ERP), de même que la prévention du risque dans les habitations neuves.
À l'occasion de la publication du nouveau plan, l'ASN publie le bilan du précédent qui couvrait la période 2016-2019. Un bilan marqué par plusieurs évolutions réglementaires, rappelle l'Autorité : transposition de la directive Euratom du 5 décembre 2013, classement du radon comme polluant de l'air intérieur depuis 2016, obligation d'information des acquéreurs et locataires dans les communes à potentiel radon significatif depuis 2018. Toutefois, sur les vingt actions programmées par ce troisième plan, seulement neuf sont achevées, huit sont en cours, et trois n'ont pas été engagées ou sont suspendues.