Après l'ONG Greenpeace, un rapport publié le 3 février par le WWF, (1) souligne que les besoins mondiaux en énergie pourraient entièrement être couverts par les sources renouvelables (éolien, hydroélectricité, solaire...). d'ici à 2050.
Le WWF prévoit jusqu'à 95% d'EnR en 2050. L'association estime également possible de réaliser 4.000 milliards d'euros d'économies d'énergie par an d'ici cette échéance, via des investissements dans les énergies vertes et ''une réduction des coûts des carburants''.
Pour ce faire, l'ONG juge nécessaire que 95% de la consommation énergétique soit dirigée vers des énergies vertes, et non plus vers les énergies fossiles (le pétrole, le charbon et le gaz) ou le nucléaire. Le WWF chiffre entre 1 et 3,5 milliards d'euros par an les investissements dans les renouvelables et l'efficacité énergétique pendant 25 ans.
Le scénario du ''Rapport Energie'' prévoit d'ici 2050 une réduction de 80% des émissions mondiales de CO2 issues du secteur de l'énergie, ''ce qui permettrait de limiter de façon très probable l'augmentation moyenne de la température à 2°C et donc d'éviter le risque d'un changement climatique catastrophique''.
Le WWF considère ainsi qu'il est possible de réduire de 15% la demande mondiale d'énergie d'ici 2050 (par rapport à 2005). Le rapport formule aussi plusieurs recommandations. Parmi elles, figurent la limitation de l'utilisation des terres pour ''de la bioénergie (non-concurrence de l'agriculture nourricière) tout en permettant d'atteindre l'objectif de 100% de renouvelables'', l'usage de la biomasse dans les transports électrifiés et le secteur du chauffage, ''en s'assurant de leur durabilité environnementale et sociale''. Le WWF préconise aussi de diviser par deux la consommation de viande dans le pays riches, afin de réduire les émissions de méthane générées par les élevages de bétail, tout en augmentant d'un quart la consommation de produits carnés dans les pays pauvres. Autres préconisations : développer des plans d'action nationaux, bi- et multilatéraux pour promouvoir la R&D dans l'efficacité énergétique et les ENR, recycler ou encore favoriser des matériaux durables.