Un pic des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur de l'énergie est possible dès 2020 et constitue "un des quatre piliers que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) juge indispensables pour faire des prochaines négociations climatiques un succès", selon un rapport publié lundi 15 juin (1) . Atteindre un tel pic le plus vite possible sans surcoût est possible, estime l'agence.
Afin de s'assurer que les émissions de GES du secteur énergétique décroissent, l'AIE propose tout d'abord de redoubler d'effort en matière d'efficacité énergétique. Elle suggère aussi de "réduire" l'utilisation des centrales à charbon les moins efficaces et d'"interdire" leur construction. Du côté des renouvelables, l'investissement mondial doit atteindre 400 milliards de dollars en 2030, contre 270 milliards en 2014. S'agissant des subventions aux énergies fossiles, l'agence préconise de les abandonner progressivement d'ici 2030. Enfin, elle recommande de réduire les émissions de méthane associées à l'extraction de pétrole et de gaz.
Les quatre piliers du succès de la conférence de Paris
Plus globalement, l'Agence estime que, du point de vue du secteur énergétique, quatre piliers sont essentiels au succès de la conférence de Paris en décembre prochain. Il faut assurer les conditions d'un pic des émissions du secteur énergétique, réviser tous les cinq ans les objectifs de réduction adoptés par les Etats pour relever progressivement l'ambition, traduire l'objectif climatique mondial en un objectif d'émissions à long terme et mettre en place un mécanisme de suivi des avancées constatées dans le secteur énergétique.