Le rapport Choisir une finance verte au service de l'Accord de Paris, de la mission conduite par Alexandre Holroyd, député des Français établis hors de France, est le fruit de quelque 150 auditions avec des acteurs de la société civile, de la recherche, de l'industrie financière, de législateurs, de régulateurs issus de trois continents différents.
Cette étude propose une série de recommandations visant à la mise en œuvre de la finance verte en cohérence avec l'Accord de Paris. « Les besoins en capitaux pour faire émerger l'économie verte sont colossaux », souligne le député.
Renforcer la qualité de la donnée extra-financière et sa qualité, c'est mieux orienter les acteurs financiers et crédibiliser leurs actions. L'enjeu est de standardiser la donnée Enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) fournie par les entreprises, afin d'unifier la méthodologie. « Ceci est d'autant plus important que les entreprises ont tendance à publier seulement les informations les mettant en valeur », notamment le reporting de CO2.
Le député propose principalement de créer un institut de pilotage, Choose Paris, co-présidé par le ministre de l'Économie et des finances et la ministre de la Transition écologique, pour mettre en place les conditions de l'alignement de l'industrie financière avec l'Accord de Paris.
Créer un label « transition », confier à Choose Paris la gestion du label ISR, inclure davantage de critères environnementaux dans les fonds structurels européens, développer un standard « Accord de Paris » pour les obligations labellisées de transition, encourager la Commission européenne à adopter une taxonomie « brune » fléchant les investissements toxiques pour le climat, sont autant de propositions phares.