Selon l'institut, l'effectif des populations japonaises vivant sur les territoires les plus contaminés en dehors de la zone d'évacuation initiale des 20 km autour de la centrale de Fukushima pourrait être significatif, de l'ordre de 70.000 personnes dont 9.500 enfants de 0 à 14 ans. "Cet effectif est environ 26 % de celui de Tchernobyl (270.0000 personnes) pour une surface de territoire ne représentant que 8,5 % de celle de Tchernobyl (10.300 km2)", précise l'institut.
Mesures sanitaires pour les prochaines années
Une association française publie de nouveaux résultats
L'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (Acro) a publié de nouveaux résultats de contamination radioactive suite à l'analyse d'échantillons d'eau et de terre envoyés par des bénévoles du Japon. Dans la préfecture de Fukushima, les niveaux sont comparables à ceux que l'on trouve autour de Tchernobyl, affirme l'Acro.
Si l'on calcule la contamination en césium 137 en Bq/m2, toutes les valeurs relevées sont supérieures à la limite de 185.000 becquerels par mètre carré.
Dans les légumes analysés provenant de Sendaï (à 80 km de Fukushima Daïchi), les teneurs en césium 134 et 137 sont supérieures aux limites fixées par la réglementation japonaise (500 Bq/kg), rendant ces produits impropres à la consommation.
L'IRSN a donc étudié différentes mesures notamment l'évacuation des zones visant à limiter l'exposition de la population dans les prochaines années. Ainsi, une évacuation un an après l'accident conduirait à éviter 59% de la dose estimée ; une évacuation 3 mois après l'accident permettrait d'en éviter 82%. L'IRSN estime que les mesures d'évacuation prises par les autorités japonaises sont suffisantes pour éviter que les populations soient exposées à plus de 20 mS par an, le niveau plus protecteur de la plage recommandée par la Commission internationale de protection radiologique (CIPR) dans les situations d'urgence.