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L'agro-écologie peut doubler la production alimentaire mondiale en 10 ans, selon l'ONU

Développer l'agro-écologie peut permettre d'améliorer les rendements tout en étant plus adaptée au changement climatique, estime un rapport de l'ONU en vantant le potentiel de ces techniques qui excluent les intrants.

   
L'agro-écologie peut doubler la production alimentaire mondiale en 10 ans, selon l'ONU
   

Passer d'une agriculture intensive, à une agro-écologie pour aider à nourrir la planète et sauver le climat, c'est possible, affirme le Rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter dans un rapport présenté le mardi 8 mars (1) au Haut-commissariat aux droits de l'homme, à Genève.

L'agro-écologie associe le développement de l'agriculture à la ''protection-régénération'' de l'environnement naturel. Les techniques agro-écologiques incluent le contrôle biologique (lutte contre les maladies et les indésirables par des prédateurs naturels), l'agroforesterie (arbres et cultures sur les mêmes parcelles de terre), le stockage naturel de l'eau, les cultures intercalaires, l'utilisation de fumier biologique ou encore le mélange culture-bétail. Toutes ces techniques ont pour caractéristique commune le faible- voire zéro- recours aux intrants extérieurs (engrais chimiques et pesticides). Ces techniques culturales, comme le semis direct, permettent notamment de renouveler les sols en encourageant l'usage de phytosanitaires naturels (neem, caelcedra, cassia amara, cendres de bois…). Ces méthodes favorisent aussi une fertilisation organique, la constitution de haies vives abritant la biodiversité ou encore le reboisement des surfaces.

Concilier productivisme agricole et performance environnementale permet ''d'obtenir des rendements beaucoup plus importants que l'agriculture conventionnelle'', assure le rapporteur de l'ONU. Une position depuis longtemps fervemment défendue par le mouvement paysan Via Campesina ou encore l'agriculteur et penseur Pierre Rabhi.

Des techniques à ''haut rendement'' contre les crises alimentaires et climatiques…

Ces méthodes sont ''plus efficaces que le  recours aux engrais chimiques pour stimuler la production alimentaire dans les régions difficiles où se concentre la faim'' tout en "facilitant l'adaptation au changement climatique'', explique Olivier De Schutter, auteur du rapport, en s'appuyant sur plusieurs études scientifiques réalisées sur les approches agro-écologiques et des rapports onusiens (FAO, PNUE).

Parmi ces études, celle pilotée par l'Université d'Essex (Royaume-Uni) qui a analysé 286 projets menés dans 57 pays en développement et couvrant une surface totale de 37 millions d'hectares. Résultats : les projets agro-écologiques ont montré une augmentation moyenne des rendements de 80% dans les 57 pays, ''avec une augmentation moyenne de 116% pour tous les projets africains", souligne l'expert de l'ONU. D'autant que les récents projets développés dans une vingtaine de pays d'Afrique ont permis ''un doublement des rendements des cultures sur une  période de 3 à 10 ans''.

Par exemple, dans les provinces occidentales de Shinyanga et Tabora, en Tanzani, ''le recours aux techniques d'agroforesterie et la participation paysanne ont permis de réhabiliter 350.000 hectares de terres en à peine 20 ans. Les bénéfices par ménage ont augmenté de 500 dollars US par an'', explique Olivier De Schutter. L'agroforesterie est aussi utilisée au Malawi depuis 2005, bénéficiant à plus de 1,3 millions de petits producteurs ''avec des rendements de maïs passant de plus de 1 tonne par hectare à 2-3 tonnes / ha'', ajoute l'expert de l'ONU. Le rapport cite également des projets asiatiques développés en Indonésie, au Vietnam et au Bangladesh qui ont enregistré une diminution de 35 % à 92 % de l'emploi d'insecticides dans la culture du riz.

''Il est prouvé que ce type de technique à faible utilisation d'intrants externes, qui  préserve les ressources, peut accroître considérablement les rendements tout en fournissant de l'emploi rural et en réduisant le coût des traitements'', affirme M. De Schutter.

Le rapport souligne le rôle clé des fermes-écoles dans le développement des formations dédiées à l'agro-écologie. ''Les pesticides et engrais étant remplacés par le savoir'', renchérit-il. ''Ce fut un pari gagnant, et des résultats comparables abondent dans d'autres pays africains, asiatiques et latino-américains''. L'agro-écologie gagne aussi du terrain dans les pays développés comme les Etats-Unis, l'Allemagne et la France, ajoute l'auteur.

…et pour un ''réinvestissement" dans l'agriculture durable

L'agro-écologie permet aussi ''une meilleure adaptation au changement climatique'', souligne encore l'expert onusien via notamment une réduction des émissions de GES, la gestion des sols permettant "un meilleur stockage du carbone", plaide-t-il. Les méthodes de culture agro-écologique seraient aussi ''mieux à même'' de supporter des épisodes de sécheresse et d'inondations. Le programme d'agroforesterie mis en place au Malawi a ainsi ''permis d'améliorer l'infiltration du sol'', indique-t-il. Les expériences réalisées sur des exploitations en Éthiopie, en Inde et aux Pays-Bas ''ont démontré que les propriétés physiques des sols cultivés biologiquement amélioraient la résistance des cultures à la sécheresse'', ajoute le responsable onusien dans son rapport.

Mais, "peu d'attention a été accordée aux méthodes agro-écologiques qui ont pourtant prouvé leur capacité", déplore l'expert de l'ONU alors que pour accroître la production alimentaire, les efforts se concentrent actuellement ''sur les investissements à grande échelle : semences améliorées, fertilisants chimiques et recours aux machine''.

Le rapport vise donc à encourager ''la transition mondiale'' vers l'agro-écologie ''pour nourrir 9 milliards d'êtres humains en 2050''. Le rapporteur onusien appelle les Etats à réinvestir dans une agriculture ''durable", après la crise des prix alimentaires de 2008 qui ont battu un nouveau record en février. Pour l'expert, le problème de la faim dans le monde et du changement climatique ''ne se résoudront pas avec l'établissement de grandes fermes industrielles mais avec la mise en œuvre de projets écologiques adaptés aux petits producteurs''.

Olivier De Schutter appelle les Etats à faire plus de place à l'agro-écologie dans leurs stratégies de développement et aller au-delà du stade expérimental. ''Tout ce qu'il faut pour cela, c'est la volonté politique. C'est elle qui permettra de faire passer ces projets pilotes au stade de politiques nationales'', selon lui .

D'autant que l'agriculture est déjà directement responsable de 14 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre totales (33% en incluant le CO2 produit par la déforestation pour l'expansion de la culture ou des pâturages), et que ''ces émissions pourraient augmenter de 40% d'ici 2030'', rappelle-t-il, ''sans un changement important dans les politiques mises en œuvre''. ''Nous devons faire vite si nous voulons éviter des catastrophes alimentaires et climatiques au 21e siècle'', a-t-il prévenu.

1. Pour télécharger le rapport de l'ONU (français)
http://www.srfood.org/images/stories/pdf/officialreports/20110308_a-hrc-16-49_agroecology_fr.pdf

Réactions28 réactions à cet article

Moi qui ai développer seul et sans aide depuis plus de 4 ans, un petit appareil permetant d'éliminer les herbicides ! et ce n'est qu'aujourd'hui que je découvre votre existance. Veillez m'excuser mais je recherche de l'aide et du support afin de poursuivre mes travaux, comme je l'ai écrit le proceder est sans produits chimique il ne s'adresse pas a empoisonner les indésirables, il assèche les plants par la racine. Simple et efficace, j'ai en ma possession tous documents et litératures ainsi que le premiers prototype fonctionnel chez moi. Si par bonheur cela vous intéresse communiquer avec moi. Je suis sur le point de tous cesser faute d'appuies et de partenaires si tous comme moi vous avez foi en un monde meilleur venez moi en aide......Merci
Louis Savard B.SC

LOUIS | 10 mars 2011 à 03h12 Signaler un contenu inapproprié

je demande a voir

allun | 10 mars 2011 à 05h58 Signaler un contenu inapproprié

Superbe, bravo!!!

et tout à chacun de s'y mettre soit en achetant des produits issus de cette agriculture soit en prenant soin et récoltant les produits de "notre terre mère"

jlbio | 10 mars 2011 à 06h07 Signaler un contenu inapproprié

Voici un premier extrait du texte ci-dessus:

"Concilier productivisme agricole et performance environnementale permet ''d'obtenir des rendements beaucoup plus importants que l'agriculture conventionnelle'', assure le rapporteur de l'ONU. Une position depuis longtemps fervemment défendue par le mouvement paysan Via Campesina ou encore l'agriculteur et penseur Pierre Rabhi."

Trés bien , je comprends que l'agro-écologie est non seulement respectueuse de la planète, mais en plus les rendements agricoles y sont très corrects , ça c'est une bonne nouvelle !

Voici mainetnant un deuxième extrait:

"L'agroforesterie est aussi utilisée au Malawi depuis 2005, bénéficiant à plus de 1,3 millions de petits producteurs ''avec des rendements de maïs passant de plus de 1 tonne par hectare à 2-3 tonnes / ha'', ajoute l'expert de l'ONU."

Pas de chance, le rendement du mais, dans l'agriculture conventionnelle est d'environ 200 q /ha, soient 20 tonnes ! (on est loin des 2-3 tonnes de l'agro-écologie).

Comment résoudre cette contradiction ?

Paskalo | 10 mars 2011 à 09h01 Signaler un contenu inapproprié

Paskalo,
les rendements dont vous parlez en agriculture conventionnelle (200 q/ha) sont ils aussi valables pour le Malawi ? il me semble que ce sont des chiffres qui s'appliquent plutôt à des pays comme la France où cette culture est très intensive. Je ne crois pas que la Malawi atteigne ces rendements

aurelie | 10 mars 2011 à 10h08 Signaler un contenu inapproprié

à Louis Savard
pouvez vous en dire plus sur votre procédé, ou me communiquer vos coordonnées pour que nous en discutions ?

Martial | 10 mars 2011 à 10h45 Signaler un contenu inapproprié

à Louis Savard,

Bonjour,
Votre appareil peut m'interesser et bénéficier d'une aide éventuelle au développement. il faut en parler. comment peut-on prendre contact ?
Cordialement.

CLAUDE | 10 mars 2011 à 11h12 Signaler un contenu inapproprié

@Paskalo

Ce n est pas possible de comparer comme vous le faîtes car même dans un même pays les disparités sont énormes. Vous avancez un rendement en mais conventionnel de 200 q/ha en France, en Languedoc-Roussillon par exemple il est seulement de 87 q/ha.

Ensuite il convient de se poser la question de l'importance du rendement ? est-ce la finalité de l'agriculture de produire le plus possible à l'hectare ?!? est-ce le seul facteur économique à prendre en considération pour la viabilité d'une exploitation ? pour les lobbys de l'agro-industrie certainement.. mais nous avons le droit de ne pas être d'accord !

123soleil | 10 mars 2011 à 11h18 Signaler un contenu inapproprié

la commission de l'océan indien (COI) venait de mettre en oeuvre en mai 2010 un projet régional Agroécologie, financé par l'IFAD (FIDA). Disons que la COI et le FIDA ont su démarrer le développement d'une stratégie régionale de lutte contre le réchauffement climatique. Ce projet regroupe les îles de l'océan indien (Maurice, Comores, Seychelles, Madagascar, Réunion et Zanzibar). Des informations sur ce travail en réseau sont disponibles au
http://www.coi-ioc.org/index.php?id=170
Mais la vulgarisation de l'agroécologie n'est pas aussi facile comme on le dit. Il faut toute une panoplie d'outils et de volonté politique pour changer les pratiques agricoles.

Ddt Rr | 10 mars 2011 à 11h28 Signaler un contenu inapproprié

Une vérité toujours bonne à entendre, mais malheureusement la volonté politique du bon sens nécessaire et demandée n'est pas là. Nos hommes politiques sont les larbins des multinationales et autres financiers pourris.
Quelle honte !

seb | 10 mars 2011 à 11h48 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Je suis sceptique.
Peut-être faut-il distinguer entre pays riches et pauvres.
En tout cas, je ne crois pas que ce sera cela qui sauvera la planète.
Nous sommes en partance pour le radeau de la Méduse.
Salutations.

Ondin 2003 | 10 mars 2011 à 13h18 Signaler un contenu inapproprié

Dans mon jardin, cela fonctionne aussi. J'ai des fruits qui ont du goût, et aller se taper la bouffe industrielle dans les restaurants ne m'excite plus.

jpb | 10 mars 2011 à 14h33 Signaler un contenu inapproprié

A ceux et celles qui désire me joindre suite a mon article (herbicides) vous pouvez envoyer un courriel à : savardlouis7@gmail.com
Je répondrai a ce qui me semblera sérieux seulement .

Louis | 10 mars 2011 à 14h40 Signaler un contenu inapproprié

Ce message s'adresse a ceux et celles qui désire me joindre, suite a mes réactions et travaux environnementaux. Il serait important de noter que seul les demandes sérieuses seront traiter et répondu. Pour toutes autres informations l'obtention d'une entrevue sera prise en considération et valider au besoin. Toutes communications se fera via un courriel au :
savardlouis7@gmail.com

N.B. Aucun échange ne se fera sur Facebook ou Twitter inutile de demander ce genre de lien .
Merci Louis Savard

Louis | 10 mars 2011 à 15h02 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour à tous,

Après avoir parcouru l'article puis vos réactions, je souris. Aujourd'hui, dans Notre beau et grand pays, des agriculteurs se "suicident consciemment" tous les jours un peu plus, mais comme ils ne sont pas égoïstes, ils vous emmène avec eux.

Comment peut on encore privilégier la quantité à la qualité et par voie de conséquence la santé? Comment peut on encore avoir des œillères fabriquée avec des € ou des $ ?

Il serait grand temps que la chaine ( producteur -> consommateur ) au complet calcul autrement ! On ne regarde plus ce qu'il reste à la fin d'une année ou d'un mois mais ce qui rentre. Hors pour qu'une économie prospère ce n'est certainement pas à grand renfort de subvention ou de prêt.

Une alimentation type bio est nourrissante pas l'autre ou les autres. Les problèmes commencent là. Le corps à besoin d'un certain nombre de calories pour fonctionner mais aussi de tout un tas de nutriments. Si pour obtenir son cota il doit avaler des kilos, et bien il le fait (tout du moins réclame), l'instinct de survie. Nourrissez vous avec des produits sains et riches, ainsi il n'y aura plus besoin de courir après des tonnages, à la production, aussi astronomique. Des tonnages pleins d'air, d'eau et de **** aussi. Le surcout du kilo à l'achat est largement compensé par la moindre quantité et le gain santé aussi. Prenez le temps de calculer tout ce que vous coute la mauvaise alimentation. Faites les comptes objectivement. Demain tout le monde mange du Bio ...

taramyst | 10 mars 2011 à 17h41 Signaler un contenu inapproprié

nicolas hulo est finance par daucy qui est le groupe cecab qui vend des produit phytos se n est pas une blague

vache | 10 mars 2011 à 20h59 Signaler un contenu inapproprié

Le rendement moyen en France en 2008 (source AGRESTE) est de 105 quintaux hectare en maïs, ce qui est toujours nettement superieur à celui des Malawi mais 20T, c'est enorme (maïs hybride irrigué).

kachech | 11 mars 2011 à 09h10 Signaler un contenu inapproprié

l'agriculture qui respecte l'environnement en un mot l'agro-écologie doit être le nouveau cheval de bataille de tous exploitant agricole pour encore un peu plus d'année a notre très chère planète terre pour vivre. De nombreuses entreprises existent pour accompagné les agriculteur petit ou grand vers cet idéal d'agriculture durable. il existe même certains groupes d'étudiant telle que TRADE (Technologie et recherche en Agriculture Durable et Environnement) de Côte d'Ivoire qui aide les agriculteurs désireux a travers des procédés tels que la fertilisation bio-organique, des bio-fongicides( a base de chromoleana odorata) et d'autres idées. l'ago-écologie c'est possible mais il faut de la volonté.

TRADE | 11 mars 2011 à 17h25 Signaler un contenu inapproprié

A vous entendre, toute l'agriculture conventionnele est pourrie et utilise des substances ultras polluantes. Je pense qu'il faudrait vous promener dans les campagnes pour vous imprègner réellement de la réalité. C'est loin d'être une généralité.
Comme souvent, les mouvements écologistes jouent avec une minorité de l'agiculture, pour affoler la population. La campagne de la FNE, au moment du dernier salon de l'agriculture, le démontre bien.
Une bonne partie de l'agriculture conventionnelle n'est pas si loin du bio ; il ne reste plus qu'à savoir s'il faut réellement s'en rapprocher car les extrèmes ne sont jamais très durables.

\\ | 25 mars 2011 à 22h17 Signaler un contenu inapproprié

Réponse à : " pseudo imprononçable "

Pour commencer bonjour, ;)

Pas besoin de demander sur quelle branche vous déambulez. Oui l'agriculture "conventionnelle" est "pourrie" pas forcément de la faute de l'agriculteur ( à la base ) si l'on admet qu'il se soit fait piégé par l'industrie chimico-financière mais de sa faute, s'il ne change rien. Quand un gosse fait une sottise, on lui montre et explique la première fois. Quand il réitère, éventuellement on lui ré explique, ensuite il est puni... logique non ? Parfois l'apprentissage est douloureux, mais reconnaitre et admettre que l'on s'est trompé aussi.
Il y a les gens qui comprennent qu'à force de flirter avec les doses maxima autorisées, le cumul est indubitablement supérieur à la dite norme. Et il y a ceux qui regrettent d'avoir détruit et les hooligans qui recommencent et recommencent. Combien vous faut il de morts et de malades pour ouvrir les yeux? Vous pouvez agir en âme et conscience et vous décider à faire du propre ou réagir comme Servier et tenter d'acheter votre survie et le droit d'assassiner des êtres humains, la Terre et la planète pour gagner un peu plus ( Faites les comptes et vous verrez qui gagne, vous ou le système économique ). Conseiller d'aller voir dans les campagne ? J' y habite et ai travaillé avec le monde agricole et y travail encore. Je comprends le problème, et compatis mais parfois il faut savoir reculer d'un pas pour sauter plus haut... Et le peu utiliser est encore de trop. Cordialement.

Taramyst | 28 mars 2011 à 10h13 Signaler un contenu inapproprié

Affirmer que "L'agro-écologie peut doubler la production alimentaire mondiale en 10 ans, selon l'ONU" me semble est quelque peu hasardeux, il s'agit même pour moi essentiellement d'un pari.
Dans cette histoire, l'ONU n'aurait-elle pas tendance à "mettre la charrue avant les bœufs" ?
En effet, nous serions beaucoup plus sûrs de pouvoir nourrir l'humanité si celle-ci n'était pas en perpétuelle croissance. La politique actuelle consiste à vouloir augmenter en permanence l'offre sans nous soucier de stabiliser la demande. Nous sommes dans une spirale infernale : nous alimentons en eau un puits sans fond et chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de la catastrophe...

Manso | 30 mars 2011 à 13h56 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour Manso,

Vous avez raison, votre raisonnement est logique. La première chose à faire étant de limiter cette fameuse demande comme vous le "préconisez". Pour cela il faudrait atteindre à la liberté de choix ( celui de procréer ) et ceci n'est faisable que dans le cadre de régimes politiques de type dictature ou "élimination" des excédents ;(

Un autre point pourrait être à envisager. Stopper la consommation outrancière et consacrer + de Terre à l'agriculture et moins à des utilisations ne créant pas de nourriture. Les carburants sur base de produits alimentaires etc etc... il est possible de gagner de la surface cultivable. Les mayas ( entre autres ) utilisaient déjà les techniques en terrasses.

La Terre est en mesure de nous "supporter" et nous nourrir à une seule condition. Que nous la respections et lui donnions ou laissions les moyens de le faire.

Aujourd'hui : environs 80% de la masse manufacturée termine à la poubelle. Les déchets retournant au sol y compris. Malheureusement tout ne nourrira pas les sols ( je parle de nourrir pas de chimiquer, donc exit les produits nocifs ou toxiques). Changeons nos mode de fabrication, de consommation et ... laissons "maman" jouer son rôle.

Dans la nature que fait une mère ne pouvant nourrir ses petits ?

Taramyst | 30 mars 2011 à 15h49 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour Taramyst,
C'est une erreur de croire que pour stabiliser la population des pays en situation de surnatalité il faudrait forcément attenter aux libertés individuelles. Je m'explique :
Concernant les pays d'Afrique francophone, il faut savoir que le taux d'utilisation de la contraception n'est que de 10 à 20% et que par ailleurs, il y a entre 20 et 30% des femmes qui ont des grossesses non-désirées. Or, la progression actuelle de la contraception est de 0,5% par an. Si "nous" ne faisons rien, il faudra donc quelque chose comme 50 ans pour répondre à cette "simple" demande !

Des chercheurs très actifs sur le terrain comme le démographe Jean-Pierre Guengant disent qu'en investissant sérieusement dans la planification familiale, on peut faire progresser cette satisfaction des besoins de 1,5% par an, ce qui diviserait le délai par trois.

Maintenant, pour les 50% de femmes restantes qui se "satisfont" actuellement de la situation (ce qui n'est pas rien), la clé du problème est dans l'éducation qui leur permettra de sortir de l'idéologie nataliste dans laquelle les maris, familles et belles familles les enferment.

Pour résumer, il est possible grâce à une aide internationale massive, de faire avancer énormément la question et ce d'abord pour le bien des populations elles-mêmes. Et pour cela, il faut arriver à mobiliser les opinions occidentales. Pour ce qui concerne notre pays, c'est la tâche que s'est fixée l'association Démographie Responsable.
Cordialement

Manso | 30 mars 2011 à 21h59 Signaler un contenu inapproprié

À tous,
Je ne souhaite pas prendre position sur les fondements des affirmations de cet article n'ayant sous la main aucune donnée qui permettent d'en juger. En tout cas je trouve encourageant de voir qu'une agriculture plus durable et respectueuse de l'environnement est peut-être viable à l'échelle de la plantète, même si les comparaisons données par certains d'entre vous sur les rendements en agriculture conventionnelle permettent aussi de relativiser ce fait.

A Taramyst,
vous semblez suggérer que l'alimentation bio est plus nourrissante que celle issue de l'agriculture conventionnelle. J'avoue être très intriguée. Sur quoi basez-vous ces affirmations. Doit comprendre qu'une pomme bio comporte plus de nutriments qu'une pomme non-bio? Ça me parait plutôt étrange puisque ce que fait justement l'agriculture conventionnelle avec les engrais c'est d'apporter plus de nutriments aux plantes non?
Merci de votre réponse.

Lorette | 05 avril 2011 à 11h55 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour Lorette et tous les autres. Je n'aurai pas suffisamment de place ( caractères disponibles pour disserter complétement le sujet mais je vais de tenter de faire au mieux )
Les phytosanitaires chimiques : sont tout droits issus de la guerre . Pour exemple l'agent orange => La mort pour créer la vie ? Personnellement gros problème avec ce type de raisonnement.
Les pommes ( votre exemple ) : Certaines subissent plus de 30 traitement chimiques différents => grosso modo voici ce qui se passe lors des traitements - On détruit toute une faune et flore nécessaire à l'équilibre naturel. La plantes fait parcourir cette mort jusqu'au coeur de son fruit . Vous pouvez toujours éplucher votre pomme le coeur y est ;). Je ne sais pas de quels nutriments vous voulez parler dans les engrais chimiques ... Autre exemple le blé = engrais ( pour faire pousser plus ) + raccourcisseur ( pour faire pousser moins ) ? Et une couche chimique de plus pour votre organisme . Je suis en train de penser à une chose : le mieux pour vous c'est de tester par vous même. Une petite expérience nourrissante pour votre esprit et votre corps ( peu de frais ). Allez dans un magasin BIO et achetez des pâtes - Allez dans un supermarché et achetez des pâtes.
Jour 1 - Cuire les pâtes conventionnelles - Fin de repas gardez les restes. Jour 2 idem avec les BIO - et comparez vos "restes" ou votre sentiment de satiété. Je vous conseille "Solution locales pour un désordre Global" de Colline SERREAU.

Taramyst | 05 avril 2011 à 16h17 Signaler un contenu inapproprié

Lorette, mangez une tomate ou une banane bio et ensuite mangez en une non bio et vous aurez la réponse. ;-)

L agriculture intensive vise à produire le plus possible le plus vite possible. Les nutrients apportés sont choisis en ce but, résultat les fruits et légumes sont georgés d eau.. à la différence des produits bio qui sont plein de vitamines.

C est peut-être ce que voulait dire Tamaryst..

NoRiskNoFun | 05 avril 2011 à 16h35 Signaler un contenu inapproprié

pour lorette,

bonjour,
pour répondre à t'on intérogation sur la différence entre un aliment bio et pas bio, du point de vu nutritionnel: oui le bio est parfois meilleur au gout et pour la santé mais d'un point de vu nutritionel... en réalité l'agriculture chimique ou conventionnel nourri (gave) la plante, la rend malade a cause du déséquilibre produit dans le sol par le mode de culture puis la vend, et on la bouffe. je te conseil de te renseigner sur la méthode de la cristallisation sensible qui à posé la base de la biodynamie (un truc de sorcière tu verras), pour obtenir plus d'infos: http://www.jardinsdiversibio.com/cristallisation.pdf
Pour finir oui une plante en bonne santé sera meilleure pour ton corps et plus nutritive car chargé en énergie alors qu'une plante malade... c'est comme manger un vieux toxicomane cancéreux, entrain de pourrir du cancer dans un hosto héhéhé,
bonne journée et j'espère t'avoir apporté un petit élément de réponse

guizmo | 06 août 2011 à 15h09 Signaler un contenu inapproprié

bonjour à tous

cet article est merveilleux et je l'approuve totalement
mais pour les plus jeunes, charles Dumont et small is beautiful
apportés déjà des solutions semblable.
je l'ai moi même vécu en 1982 en Tunisie auprès de l'ITTA
institut tunisien des techniques appropriés
continuons la lutte
et vive l'agro-écologie rigolotte

titicoco | 08 février 2012 à 22h23 Signaler un contenu inapproprié

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