Le rapport appelle ainsi à répartir équitablement cet objectif au niveau européen. Pour cela la commission propose une approche non pas uniquement basée sur les émissions de CO2 de 1990 mais également sur les émissions par habitant. Elle propose que l'UE vise pour 2050 un objectif unique d'émissions de gaz à effet de serre par habitant. Selon le nouveau mode de calcul de la commission, les États membres et l'Union européenne à 25 auraient tous, en 2050, un niveau d'émission par habitant identique et égal à 2,18 tonnes de CO2 par habitant de l'UE. Ce taux représenterait pour la France un facteur de réduction de 2,6 par rapport à 1990 soit un effort de réduction ambitieux mais compatible avec l'économie française.
Dans un communiqué, les associations de protection de l'environnement telles que le Réseau Action Climat, craignent surtout que ces informations ne sapent les efforts engagés et ne deviennent une excuse pour ne rien faire. De son côté, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) qualifie le rapport du CAS de ''contre-vérité flagrante'' sur le solaire photovoltaïque et s'interroge ''sur la pertinence de l'ensemble de ses analyses'' dans un communiqué du 17 octobre. Alors que toutes les études démontrent qu'une installation solaire photovoltaïque raccordée au réseau rembourse l'énergie nécessaire à sa fabrication et à son installation dans une période de 2 à 4 ans pour une durée de vie comprise entre 25 et 30 ans, le rapport du CAS affirme que cet équipement est un émetteur net de CO2 et qu'il ne saurait, de ce fait, contribuer à la lutte contre l'effet de serre, déclare le Syndicat des énergies renouvelables. Selon le SER, un kilowattheure installé permettrait d'économiser entre 1,4 et 3,4 tonnes de CO2 sur sa durée de vie. Ce délai de remboursement est en outre en constante diminution avec les progrès techniques, ajoute le SER. Aussi, le 18 octobre, le Centre d'analyse stratégique répond au SER et assure que le rapport du CAS sur ''les Perspectives énergétiques de la France à l'horizon 2020-2050'' n'affirme nullement, comme le prétend, sans en apporter la moindre preuve, le communiqué du Syndicat des Énergies Renouvelables, que le solaire photovoltaïque est ''un émetteur net de CO2 et qu'il ne saurait, de ce fait, contribuer à la lutte contre l'effet de serre''.
Article publié le 18 octobre 2007