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Actu-Environnement

L'exposition individuelle des Franciliens à la pollution atmosphérique passée à la loupe

L'Afsset et Airparif ont dévoilé les premiers résultats d'une étude entreprise il y a deux ans sur l'exposition individuelle des Franciliens à la pollution atmosphérique, notamment à 3 polluants : le dioxyde d'azote, le benzène et le formaldéhyde.

Risques  |    |  S. Fabrégat
   
L'exposition individuelle des Franciliens à la pollution atmosphérique passée à la loupe
   
L'Agence française de sécurité sanitaire environnementale et du travail (AFSSET) a confié à Airparif, en 2006, la réalisation d'une étude relative à l'exposition à la pollution atmosphérique d'un échantillon de Franciliens. Les premiers résultats ont été dévoilés le 21 mars 2008.

Cette étude, à caractère exploratoire, consiste à mesurer directement l'exposition d'un échantillon de 150 personnes à trois polluants atmosphériques présents dans l'air que les Franciliens respirent quotidiennement et connus pour avoir des effets sur la santé : le dioxyde d'azote, le benzène et le formaldéhyde. L'étude apporte les premiers éléments d'évaluation des différences d'exposition à la pollution tout au long de la journée. L'objectif étant d'aller encore plus loin vers la caractérisation de l'exposition à la pollution atmosphérique. Car si cette exposition dépend de la qualité de l'air extérieur, elle découle également des environnements intérieurs (habitat, bureaux...) ou encore des modes de transports utilisés.

Pour réaliser cette étude, un échantillon de 150 Franciliens a été formé, sur la base du volontariat. Ceux-ci ont été répartis en 4 groupes, selon le mode de transport utilisé : voiture, transport en commun, à vélo ou à pied, ne se déplaçant pas ou très peu. Le panel, très hétérogène, est équitablement réparti sur le territoire francilien.
Pendant deux journées, l'une en hiver (13 février 2007), l'autre en été (12 juin 2007), les volontaires ont porté des colliers de mesure munis d'échantillonneurs contenant des tubes à diffusion passive. Durant ces deux jours, des mesures ont été effectuées simultanément sur quatre stations d'Airparif, représentatives des niveaux de pollution à proximité du trafic (Boulevard périphérique à la porte d'Auteuil) et des niveaux de fond à Paris (Les Halles, 1er arrondissement) mais aussi en petite couronne (Issy-les-Moulineaux) et en grande couronne (Cergy-Pontoise), indique Airparif. Ces niveaux de référence en air extérieur ont été comparés aux niveaux d'exposition individuelle obtenus auprès des volontaires.
Les mesures individuelles ont montré, dans un premier temps, que les stations du réseau d'Airparif sont un bon reflet de l'exposition individuelle moyenne à la pollution tout au long de la journée. Mais ces mesures montrent également que, outre les modes de transports utilisés, les activités des individus, les lieux traversés, la qualité de l'air sur le lieu de travail ou chez soi ont une influence directe sur les niveaux de pollution respirés chaque jour.

Les volontaires qui se sont déplacés en voiture ont été en moyenne les plus exposés au benzène (4µg/m3) tandis que ceux qui ont pris les transports en commun ont été en moyenne les plus exposés au dioxyde d'azote (51µG/m3). En ce qui concerne le formaldéhyde, les sédentaires ont été en moyenne les plus exposés.

Le niveau d'exposition au dioxyde de carbone semble dépendre des niveaux extérieurs auxquels les volontaires sont soumis : des différences nettes apparaissent entre les volontaires habitant et restant en Grande couronne (niveaux faibles), quel que soit le mode de transport utilisé, et les autres.

Concernant le benzène, cette tendance est à nuancer car la présence de sources internes à l'intérieur du lieu de travail et du logement pourrait également contribuer de manière non négligeable aux niveaux d'exposition moyens journaliers.

En ce qui concerne le formaldéhyde, la variabilité des niveaux d'exposition observée est vraisemblablement le reflet de la variabilité de l'aménagement intérieur des logements. De manière générale, les concentrations observées sur les stations fixes permanentes du réseau de mesure d'Airparif sont faibles et largement inférieures aux niveaux moyens d'exposition mesurés parmi les volontaires. Ceci est cohérent avec ce qui était attendu dans la mesure où les sources principales de formaldéhyde sont intérieures, note Airparif.

Il apparaît que de nombreux paramètres entrent en jeu dans la mesure de l'exposition individuelle à la pollution atmosphérique. L'étude réalisée par Airparif fournit une première base de travail qu'il s'agira d'affiner par la suite. L'Afsset précise que ce travail exploratoire sera poursuivi et approfondi en 2008 par des mesures spécifiquement ciblées sur l'exposition des personnes utilisant certains modes de transports comme les voitures et les vélos.

Réactions4 réactions à cet article

Franciliens et pollution de l'air.

Bonjour.
Cette étude donne -t-elle les seuils médicaux de toxicité des produits suivis?
Cette étude fait-elle une comparaison avec les valeurs mesurées dans les années 70, années 80, années 90?

Si cela n'est pas le cas, alors cette étude n'apporte aucune information réelle sur la l'évolution de la pollution atmosphérique et l'exposition des franciliens...

Ciao.

Anonyme | 26 mars 2008 à 13h53 Signaler un contenu inapproprié
pollution atmosphérique due aux avions

la pollution engendrée par les petits avions privés de loisirs a-t-elle été mesurée ? de quels polluants est-elle composée ?
ces appareils utilisent de l'essence (avec plus d'octane que celle de nos voitures) ; pourquoi le Grenelle de l'Environnement est-il resté muet sur ces appareils ? cette activité de loisirs est très gênante pour les riverains d'un aérodrome, d'autant que ceux-ci ont été repris par les collectivités locales, suite au désengagement de l'Etat en 2004, et que les communes vont pourvoir faire ce qu'elles veulent dans leur gestion : augmenter les mouvements, accueillir davantage d'aéroclubs
le développement durable, ça n'est pas pour tout le monde

razlacasquette | 30 mars 2008 à 09h57 Signaler un contenu inapproprié
Re:Franciliens et pollution de l'air.

Ce n'est pas si simple.

Anonyme | 01 avril 2008 à 23h14 Signaler un contenu inapproprié
Re:Franciliens et pollution de l'air.

Et surtout, ce n'est pas l'objectif de cette étude...

Je cite :
"Cette étude, à caractère exploratoire, consiste à mesurer directement l'exposition d'un échantillon de 150 personnes à trois polluants atmosphériques présents dans l'air que les Franciliens respirent quotidiennement et connus pour avoir des effets sur la santé : le dioxyde d'azote, le benzène et le formaldéhyde. L'étude apporte les premiers éléments d'évaluation des différences d'exposition à la pollution tout au long de la journée. L'objectif étant d'aller encore plus loin vers la caractérisation de l'exposition à la pollution atmosphérique. "

A bon entendeur,

Céline | 07 avril 2008 à 12h57 Signaler un contenu inapproprié

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