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Actu-Environnement

Le déclin de la biodiversité impacte la recherche médicale

Le rapport ''Sustaining Life'', publié par l'Université d'Oxford, identifie les pertes importantes pour la médecine dues au déclin et à l'extinction de la biodiversité.

''Sustaining Life'' est l'ouvrage de plus de 100 experts, financé par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

Une nouvelle génération d'antibiotiques, de nouveaux traitements contre les pertes osseuses ou problèmes de reins, médicaments anticancéreux, tout cela pourrait être perdu si le monde ne réussit pas à inverser la tendance rapide à la perte de la biodiversité, souligne le PNUE.

Au centre du livre ''Sustaining Life'', un chapitre est consacré à l'étude de sept groupes d'organismes menacés qui présentent un grand intérêt pour la médecine. Il s'agit des amphibiens, ours, conidaes, requins, primates, gymnospermes et limules, qui mettent en évidence ce que coûtera l'extinction des espèces à la santé humaine, précise le PNUE. Selon les experts, de nombreuses formes de vie terrestre et marines qui ont un intérêt économique et médical pourraient disparaître avant que nous puissions en connaître les secrets et parfois même, avant même de savoir qu'elles existent.

Par exemple, les grenouilles à incubation gastrique (Rheobatrachus), découvertes dans la forêt vierge en Australie dans les années 1980, illustrent les pertes que peut entraîner la disparition d'espèces. En effet, les auteurs soulignent que la recherche sur ces grenouilles aurait pu favoriser la prévention et le traitement de l'ulcère gastroduodénal qui touche près de 25 millions de personnes, rien qu'aux États-Unis.

Mais ces études n'ont pas pu être poursuivies parce que les deux espèces de Rheobatrachus ont disparu, emportant pour toujours avec elles leurs importants secrets, si utiles pour la médecine, déplorent Eric Chivian et Aaron Berstein, les principaux auteurs du livre, qui travaillent au Centre de santé et de l'environnement mondial de l'Université de médecine de Harvard.

Selon le PNUE, près d'un tiers des quelques 6.000 espèces d'amphibiens connues sont menacées d'extinction. Les alcaloïdes, sécrétés par les grenouilles venimeuses de l'Équateur, espèces menacées, pourraient également être la source de nouveaux antalgiques.

Ces découvertes interviennent alors que la Neuvième réunion des Parties de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) du PNUE se tiendra à Bonn, en Allemagne, en Mai prochain. A cette occasion, les délégués de près de 190 pays, chefs d'entreprises, universitaires et membres de la société civile étudieront comment freiner la disparition de la biodiversité d'ici 2010.

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