La dose collective et la dose individuelle moyenne sont en baisse de 35 % en 2020 par rapport à 2019, révèle l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dans le bilan 2020 de l'exposition professionnelle aux rayonnements ionisants. « Cette diminution concerne tous les domaines d'activité, mais est principalement liée au report de certains travaux de maintenance dans l'industrie nucléaire et à la diminution des doses reçues par le personnel navigant exposé au rayonnement cosmique, du fait de la baisse du trafic aérien, en lien avec la situation sanitaire due à la Covid-19 », explique l'établissement public.
La dose individuelle moyenne de 0,78 millisieverts (mSv), contre 1,20 mSv en 2019, masque toujours des disparités importantes. Les travailleurs du nucléaire ont été les plus exposés (1,20 mSv) en 2020, suivis par les personnels navigants (1,03 mSv), puis les travailleurs de l'industrie non nucléaire (0,80 mSv). Les domaines de la santé et de la recherche présentent des doses individuelles moyennes inférieures ou égales à 0,25 mSv.
Parmi les travailleurs du nucléaire, les activités de fabrication du combustible présentent la dose individuelle moyenne de loin la plus élevée, avec 2,61 mSv, suivies par les prestataires du nucléaire, avec 1,58 mSv. Ces derniers représentent un tiers des effectifs du domaine nucléaire mais plus de deux tiers de la dose collective reçue.
Seul chiffre plus mauvais qu'en 2019, des dépassements de la limite annuelle réglementaire de 20 mSv ont été enregistrés pour six travailleurs, dont l'un à la suite d'une exposition interne, contre cinq en 2019. Le dépassement le plus important concerne un travailleur de l'industrie non nucléaire qui a reçu une dose efficace de 76,3 mSv. On notera également un cas de dépassement de la limite (500 mSv) de dose équivalente aux extrémités. Un travailleur du domaine médical (radiodiagnostic) a reçu une dose « doigts » de 975,8 mSv.