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Nouveaux réacteurs nucléaires : Bérangère Abba précise les échéances voulues par le gouvernement

Energie  |    |  D. Laperche
Nouveaux réacteurs nucléaires : Bérangère Abba précise les échéances voulues par le gouvernement

Après l'annonce controversée, en novembre dernier par le président de la République, de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, Bérangère Abba, secrétaire d'État chargée de la Biodiversité, a précisé, devant le Sénat, le calendrier qu'envisage l'exécutif. Le gouvernement souhaite, en effet, que des réacteurs nucléaires de nouvelle génération de type EPR 2 soient construits et se substituent, à terme, aux réacteurs actuellement en service. La conception des nouvelles installations s'appuierait sur les retours d'expérience de la construction des premiers EPR afin de l'améliorer.

Selon le Sénat, la construction de trois paires d'EPR 2 serait ainsi envisagée, avec une mise en service de façon échelonnée entre 2035 et 2040. « Sans être devin, nous imaginons un calendrier de dépôt des dossiers autour de 2023 pour une mise en service en 2035-2037 », a détaillé la secrétaire d'État chargée de la Biodiversité, lors du débat (1) sur la sureté nucléaire organisé au Sénat, jeudi 6 janvier. « En préalable et sur la base de travaux approfondis, EDF a soumis des options de sureté de l'EPR 2 à l'ASN [Autorité de sûreté nucléaire], qui en a validé les principes, rappelle Bérangère Abba. Nous avons donc un cadre, des retours d'expérience sur ces premiers EPR et, à plus long terme sans doute, d'autres modèles de réacteurs, les SMR [Small Modular Reactors - réacteurs nucléaires modulaires de faible puissance] que nous attendons à l'horizon 2030. » Dans cette optique, EDF travaille aujourd'hui sur le projet Nuwar. En décembre dernier, l'entreprise a ainsi annoncé la création d'un comité consultatif international (Inab) pour contribuer à l'élaboration du projet.

La secrétaire d'État a également décliné les grandes lignes du calendrier que le gouvernement ambitionne pour ce type de réacteur. « Une autorisation ministérielle par décret sur avis de l'ASN, que nous situons en 2028, et, en cas de succès de la phase d'avant-projet sommaire, le projet Nuwar sera développé dans sa phase d'avant-projet détaillé, puis de conception en vue de lancer une première série et une certification pour une construction d'un premier démonstrateur à l'horizon 2030 », a-t-elle projeté.

1. Revoir le débat sur la sûreté des installations nucléaires au Sénat<br />
http://videos.senat.fr/video.2691260_61d6ad068a4e0.seance-publique-du-6-janvier-2022-matin?timecode=7389000

Réactions4 réactions à cet article

Pourquoi ce terme "annonce controversée", que vous n'utilisez pas par exemple pour les champs d'éoliennes offshore, qui le sont a minima tout autant ?!

dmg | 10 janvier 2022 à 10h15 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour, merci pour votre remarque.
Notre objectif est toutefois d’essayer de nous tenir à un traitement impartial de l’information.
Dans cette brève, l’emploi du terme « controversée » fait référence aux nombreuses critiques - sur la forme - des annonces du président de la République concernant la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. Les réactions pointaient notamment l’absence de débat précédent cette déclaration.

https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouveau-nucleaire-emmanuel-macron-reactions-atomiques-38511.php4

Bien cordialement

Dorothée Laperche Dorothée Laperche
10 janvier 2022 à 11h02
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Il existe une différence majeure entre l'éolien terrestre ou marin et le nucléaire : si les deux peuvent bien être controversés, des recours d'opposants (parfois pour de bonnes raisons techniques, souvent par soucis purement individuel) sont susceptibles de faire capoter un projet éolien. Le nucléaire, lui, est cadenassé et, à ma connaissance, le seul et unique projet de centrale nucléaire qui a été stoppé par la vox populi (et un maire, ancien militaire, farouchement opposé et tenace) est celui de Plogoff (22), exception qui confirme la règle puisque tous les autres ont été réalisés malgré l'opposition locale et les recours. Il a fallu que les gens à Plogoff sache tenir tête à l’État, qui n'a pas hésité à envoyer l'armée pour tenter - en vain - de faire plier la résistance de ce village d'irréductibles gaulois. Un tel déploiement de "forces de l'ordre" (terminologie ici parfaitement douteuse) a-t-il jamais été mis en place par l’État pour tenter d'imposer un projet éolien ?

Pégase | 10 janvier 2022 à 11h23 Signaler un contenu inapproprié

Il est tout de même assez hallucinant que ce soit la secrétaire d'état à la biodiversité qui annonce les dates du programme nucléaire ! Cela en dit long sur les priorités de ce gouvernement.
Je reprends la balle au bond derrière "Pégase", pour dire qu'il y a au moins une autre différence entre l'éolien terrestre ou marin et le nucléaire c'est qu'avec l'éolien le risque est limité à la fois dans l'espace et dans le temps. D'ici 100 ans, si nous décidons de ne plus construire d'éoliennes, nous aurons tout bonnement oublié que ça a existé. Dans le cas du nucléaire le risque est certes limité mais en termes d'accident c'est Fukushima et, pour ce qui est des déchets, c'est une surveillance pendant des dizaines de milliers d'années.

JMLESU | 10 janvier 2022 à 17h30 Signaler un contenu inapproprié

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