Quels projets de travaux devraient être intégrés dans le périmètre du projet de réaménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique ? C'est la question soumise à l'Autorité environnementale par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), en amont de la concertation. D'une façon générale, l'autorité considère que des éléments manquent pour fournir une réponse complète. Elle regrette que soient écartés les projets de transports collectifs portés par les collectivités et ceux à l'étude. "Enfin, même en admettant que la réalisation des infrastructures d'accès serait indépendante du réaménagement de l'aéroport, l'usage qui en sera fait, et par conséquent les impacts associés, dépendront sans aucun doute de manière plus ou moins significative de ce réaménagement", souligne l'AE. Elle estime aussi que l'approche équipement par équipement est limitée. "Le périmètre de réflexion devrait être, ainsi que l'indique le projet de dossier de concertation, élargi aux établissements publics de coopération intercommunale contigus à l'infrastructure aéroportuaire et directement concernés par son devenir et par la gestion de ses externalités", indique-t-elle. Par ailleurs, l'AE revient sur la description du projet. "Le projet considère comme acquis que la saturation de Nantes-Atlantique ne permettrait pas de répondre aux besoins de développement du territoire. Un lien direct entre ces derniers et une croissance a priori illimitée de l'activité de la plate-forme ne va pas de soi", ajoute-t-elle. L'AE estime que ce point devra être abordé lors de la concertation. "C'est une donnée essentielle pour le dimensionnement de l'aéroport qui interagit avec la caractérisation des impacts à prendre en compte. L'établissement de ce lien ne peut se faire en outre sans une vision prospective de la mobilité et des modes de transport qui tiennent compte des engagements de la France d'atteindre la neutralité carbone en 2050". Selon l'AE, le maître d'ouvrage envisage la tenue de la concertation publique fin mai.
