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Actu-Environnement

Réchauffement climatique : les arbres des milieux arides sont eux aussi à risque

Biodiversité  |    |  F. Gouty

Même les espèces les plus adaptées à la chaleur et à la sécheresse ne sont pas exemptes des conséquences du réchauffement climatique. Dans une étude (1) publiée le 15 avril dernier dans la revue Global Change Biology, des chercheurs de l'Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE) des universités d'Avignon et d'Aix-Marseille estiment qu'une majorité des espèces d'arbres actuellement adaptées aux régions les plus arides de la planète risquent de décliner d'ici à 2100.

Les écologues français se sont intéressés à la vulnérabilité potentielle de 1 016 espèces d'arbres poussant dans des zones arides situées aux quatre coins de la planète. Et ils l'ont confrontée aux données d'aridité prospectives s'appuyant sur deux des scénarios climatiques futurs formulés par les scientifiques du Giec : les trajectoires dites « RCP4.5 », tendant vers + 2 °C en 2100, et « RCP8.5 », à + 4 °C en 2100.

Résultat ? Entre 44 et 86 % des espèces étudiées, assez bien réparties entre tous les groupes considérés, présentent une vulnérabilité suffisante pour entamer leur déclin, dans le premier cas. Dans le second, elles sont 62 à 88 % à n'être pas suffisamment armées pour faire face à un climat aux conditions encore plus arides, traduisant l'effet d'une désertification plus étendue. À l'échelle continentale, ce risque varie entre 21 % dans le désert du Sahara à 90 % en Australie. « Toutes les espèces ne seront pas affectées de manière égale : les espèces marginales dans les milieux arides, c'est-à-dire celles qui ne comportent qu'une petite proportion de leurs populations dans ces milieux, risquent d'être plus fortement affectées par l'aridification du climat que les espèces spécialisées à un climat très aride », expliquent les chercheurs. Certaines des espèces les plus à risques ne sont même pas actuellement menacées d'extinction, comme l'Eucalyptus nudicaulis ou l'Alphitonia excelsa toutes deux du Queensland, en Australie.

1. Accéder à l'étude dans Global Change Biology
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/gcb.16722

Réactions1 réaction à cet article

Il n'y a pas que les arbres qui ont du mal à survivre, mais aussi les habitants, le corps humain ne supporte pas non plus la sècheresse.
Le message n'est visiblement pas encore passé.

28plouki | 12 mai 2023 à 09h46 Signaler un contenu inapproprié

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