À l'heure où la France prévoit la construction de six à quatorze EPR d'ici à 2050, le CNRS, l'université de Lorraine et Orano ont annoncé, le 22 juin 2022, la création d'un laboratoire commun, baptisé Centre de recherche et d'étude sur les gisements d'uranium (Cregu). L'objectif de ce projet « est de développer des approches et des procédés plus performants pour la découverte et l'exploitation de nouvelles ressources en uranium ». Le centre disposera de l'expertise du laboratoire GeoRessources du CNRS et de l'université de Lorraine, déjà expérimenté dans le domaine. Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la politique de « développement de laboratoires communs » entre les structures scientifiques et les entreprises, d'après Antoine Petit, P-DG du CNRS. Le centre de recherche national compte déjà 210 laboratoires communs, avec la volonté d'en comptabiliser 400 dans les quatre prochaines années.
Grâce à une équipe d'une trentaine de personnes, dont des étudiants en master et des doctorants, cinq axes de recherches seront étudiés. S'y trouveront notamment l'amélioration de « la connaissance des gisements d'uranium afin d'augmenter les probabilités de découvertes », le développement « de nouveaux outils de caractérisation et de modélisation » et l'optimisation des « procédés industriels de traitement des ressources minérales issues du sous-sol et du recyclage ». Le président d'Orano Mining, Nicolas Maes, ajoute que les trois partenaires veulent aussi intégrer les technologies numériques et l'hydrométallurgie dans les sujets de recherche.