Afin d'aider les communes concernées par le recul du trait de côte à établir la cartographie de leurs zones exposées, à moyen et à long termes (trente ans et cent ans), le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) ont élaboré des recommandations méthodologiques. Publié le 21 octobre dernier, ce guide (1) d'une centaine de pages se décompose en trois volets.
Le premier détaille les notions et les informations générales à connaître : organisation de la démarche d'étude, fonctionnement du littoral, tendances d'évolution, recul majeur événementiel, influence du changement climatique… Le second aborde les principes d'une cartographie, ses horizons temporels, ses échelles spatiales, les éléments à prendre en compte, la nécessité d'établir plusieurs scénarios déclinables, les modes de projection ou encore l'intégration des ouvrages et autres aménagements. Le troisième rassemble quatre fiches techniques sur les principaux thèmes abordés précédemment.
Non prescriptives, ces recommandations peuvent être adaptées aux particularités locales. Elles évolueront par ailleurs, sans doute, après un bilan des premières cartographies réalisées. Pour les 126 communes listées par décret au printemps dernier, cet exercice prospectif est obligatoire, mais subventionné jusqu'à 80 % par l'État. L'intégration de ces éléments dans les documents locaux d'urbanisme permettra notamment aux communes de mobiliser les outils fonciers instaurés par la loi Climat et résilience.
Plus de 650 kilomètres de littoral sont touchés par ce phénomène naturel et irréversible en France métropolitaine. Mais d'autres pays se saisissent également de cette question. En marge de la COP 27, une trentaine d'institutions et d'organisations, européennes et méditerranéennes, comme le Conservatoire du littoral, la Plateforme océan climat (POC) ou l'association Eurosite, rendent ainsi public, ce mercredi 9 novembre, un document d'orientation (2) synthétisant leurs recommandations en termes d'adaptation et de préservation des zones non bâties, d'outils et de connaissances à développer, d'implication des populations ou de coopération.
