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Actu-Environnement

La récupération de chaleur des eaux grises à toutes les échelles

Une stratégie de récupération de chaleur fatale peut s'appliquer à de multiples sources, notamment aux eaux grises. Un domaine de plus en plus actif qui se décline à plusieurs échelles : du quartier au domicile en passant par le bâtiment collectif.

TECHNIQUE  |  Eau  |    |  C. Clicquot de Mentque
La récupération de chaleur des eaux grises à toutes les échelles

On ne s'en rend pas compte, mais l'eau rejetée en bas d'une douche est encore très chaude : 30-32°C. Un vrai gâchis énergétique que plusieurs entreprises ont décidé d'exploiter pour réduire de manière drastique le coût énergétique de l'eau chaude sanitaire. C'est d'autant plus important qu'avec les gains de l'efficacité énergétique, obtenus depuis plusieurs années sur les structures des bâtiments, le poste énergétique de l'eau chaude sanitaire prend une place grandissante dans la facture énergétique. Le principe général est donc d'installer des échangeurs thermiques, qui permettent de récupérer un maximum de calories sur l'effluent sortant, pour préchauffer de l'eau froide et économiser de l'énergie sur l'eau chaude sanitaire.

Une panoplie de technologies individuelles

L'offre pour les installations individuelles est en général la plus simple sur le plan technologique. Elle est constituée d'un échangeur de chaleur qui se place sous la douche. L'enjeu est d'obtenir un contact maximal entre le flux sortant chaud et le flux entrant froid tout en conservant un bon débit de l'évacuation et une certaine turbulence.

Le catalogue des solutions disponibles est assez large, avec notamment Ehtech, Hexia, Zypho (distribué par Tec Control), Joulia ou la technologie canadienne verticale Power Pipe. Et tous affichent des performances très attractives. La société Ehtech, par exemple, mise sur des récupérations de près de 20°C, ce qui permet de gagner de 5 à 8 kWh/m2/an sur le bilan énergétique global d'une maison.

Notons que pour ces échangeurs de chaleur, il y a souvent deux ou trois possibilités d'installation : soit en préchauffage de l'eau froide arrivant au mitigeur, soit au chauffe-eau, soit un peu des deux. Notons une petite variante à ces approches : la PME Solable a imaginé un système permettant de disposer d'eau chaude même loin du chauffe-eau. Le concept de récupération de chaleur est associé à une petite résistance de 3 kW, placée dans la salle de bain, qui complète la chaleur récupérée pour faire monter l'eau à température d'usage.

Des solutions à plus grande échelle

Bien entendu, pour des bâtiments collectifs, l'habitat ou l'hôtellerie, mais aussi beaucoup de piscines ou de salles de sport, d'autres offres peuvent venir compléter les technologies "individuelles". On retrouve ainsi sur ce marché professionnel deux technologies qui ont pour ambition, non plus seulement de réduire fortement les factures énergétiques, mais de couvrir 80 à 100 % des besoins en eau chaude sanitaire grâce à la récupération de chaleur sur les eaux grises.

Le principe est alors de mettre en place des échangeurs de chaleur qui ont une très grande performance, et ensuite d'utiliser les calories récupérées pour alimenter une pompe à chaleur capable de remonter l'eau préchauffée à 58°C. C'est le principe affiché par le système Thermocycle WRG mais aussi par Biofluides Environnement. Cette société a développé la technologie ERS depuis 2006 et affiche des références sur des résidences scolaires ou universitaires, des piscines et depuis quelques années des applications dans le milieu industriel ou la restauration collective.

Ce qui amène naturellement à l'échelle supérieure des possibles récupérations de chaleur sur les eaux grises et même les eaux usées. Un créneau sur lequel s'est engouffré, il y a presque dix ans, Suez avec le système Degrés Bleus, issu de la société suisse Rabtherm. Le principe de l'échange de chaleur puis de pompe à chaleur, reste le même mais il est mis en œuvre à l'échelle de plus grosses canalisations. Le secteur des piscines, important consommateur de chaleur pour l'eau, a été l'un des premiers à suivre, avec, dès 2010, une référence sur Levallois-Perret.

Des solutions techniques adaptées à des métiers, des configurations et des cibles différentes qui dans l'ensemble trouvent un retour sur investissement dans des délais relativement courts de quelques années, et d'autant plus que le coût de l'énergie continuera de progresser.

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