Depuis quelques années, les huiles de friture sont collectées en vue d'un usage énergétique. Elle sont revendues à des usines ou à des centrales thermiques. Elles ont, un temps, été revendues comme un carburant pour les véhicules thermiques mais ce secteur étant très réglementé, cet usage n'est pas autorisé.
Aujourd'hui elles trouvent un nouveau débouché avec le lubrifiant, notamment pour les tronçonneuses. Car toutes les tronçonneuses, thermiques ou électriques, ont besoin d'une huile pour lubrifier la chaîne. Une huile qui n'est pas sans conséquence sur l'environnement et l'utilisateur. Beaucoup sont minérales, car dérivées de la pétrochimie. Or l'intégralité de l'huile passe sur la chaîne pour la lubrifier puis se vaporise sous forme de microgouttelettes, à la fois dans l'environnement, mais aussi sur l'usager. Rappelons qu'un litre d'huile minérale peut polluer un million de litres d'eau. Et c'est sans compter les composés des huiles minérales qui sont toxiques, à la fois pour l'environnement et pour l'homme, comme l'explique dans le reportage vidéo Pascale De Caro, maître de conférence du laboratoire de chimie agro-industrielle (LCA), un laboratoire de recherche associé à l'INRA et hébergé à Toulouse INP-ENSIACET. Bénéficier d'une huile végétale recyclée répond à un problème environnemental et sanitaire. Restait à tester l'efficacité du produit.
Patrice Mercier, un élagueur plutôt engagé sur la question environnementale, l'a fait. Il n'en est pas à sa première tentative des huiles alternatives, car elles ne seraient pas toutes de la même qualité. Alors, avoir un produit équivalent et à un tarif compétitif, produit localement, la formule séduit…
Les contraintes réglementaires écologiques de plus en plus strictes poussent les biolubrifiants vers le devant de la scène. L'écolabel européen apposé sur les huiles ayanr le moins d'impacts pour l'environnement vient récemment d'être modifié, et les huiles de friture recyclées pourraient bien en profiter.