"Avec le débat énergétique sur la sortie du nucléaire, c'est une nouvelle vague de mises en exploitation (de centrales hydrauliques) qui va déferler sur l'espace alpin, s'inquiète dans un communiqué la commission internationale pour la protection des Alpes (Cipra), (…) les Alpes ne doivent pas, sous le couvert de la lutte contre le réchauffement climatique, être exploitées jusqu'à la dernière goutte d'eau"

À l'occasion de la 12^ème conférence alpine en Suisse, dans le val Poschiavo, la Cipra a alerté les ministres de l'environnement des Etats alpins sur les conséquences pour les Alpes d'une facture énergétique trop élevée. Pour elle, à qualité de vie égale, une réduction des consommations énergétiques s'impose. "Actuellement, seuls 10 % des rivières et des ruisseaux des Alpes peuvent être considérés comme écologiquement intacts, c'est-à-dire ni pollués, ni sur-mécanisés ni amoindri au regard du débit du courant", souligne le Cipra.

Elle estime également qu'une modernisation des centrales hydroélectriques existantes associée à des mesures de compensation écologiques pourraient permettre d'atteindre une augmentation de 50 % de l'efficacité énergétique à court terme.