Sans surprise, une minorité d'Etat a envoyé aux oubliettes une proposition de la présidence danoise de l'UE sur l'épineux dossier de l'autorisation de mise en culture des OGM.
La question des organismes génétiquement modifiés empoisonne les relations entre les Etats et la Commission depuis une dizaine d'années. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Lundi 11 juin, pour une énième fois, un petit groupe de pays incluant la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique ont rejeté le projet de compromis proposé par la présidence tournante de l'UE.
"Nous avons pratiquement tout tenté, mais nous avons échoué", a reconnu Ida Auken, la ministre danoise en charge du dossier à l'issue du conseil des ministres de l'Environnement à Luxembourg.
Le texte proposé par Copenhague permettait à un Etat d'obtenir par dérogation le droit d'interdire la culture d'un OGM. Pour y parvenir, le pays devait conclure un accord avec l'entreprise qui demandait l'autorisation de le cultiver en Europe afin qu'elle renonce à le faire sur son territoire.
Ce rejet n'a rien de surprenant. En mars dernier, le projet avait déjà été repoussé par les mêmes Etats.
Malgré le changement de gouvernement, la position française n'a pas bougé. La nouvelle...
