Le Conseil a tenu son troisième débat d'orientation sur la communication de la Commission sur la politique agricole commune (PAC) à l'horizon 2020, publiée en novembre dernier. Celle-ci décrivait les options possibles pour la réforme de la PAC afin d'ouvrir le débat avec le Conseil, le Parlement et les parties prenantes. Les trois débats initiés au sein du Conseil devraient permettre d'élaborer des conclusions pour une adoption en mars. De son côté, la Commission doit présenter ses propositions législatives mi-2011.
La troisième réunion était axée sur la question du développement territorial, dernier des trois principaux objectifs pour l'avenir de la PAC identifiés par la Commission dans sa communication.
Les Etats membres ont convenu qu'un développement équilibré des territoires était un objectif essentiel et ont souligné que la politique de développement rural devait être mieux coordonnée avec d'autres politiques comme la politique régionale ou les fonds de cohésion. L'amélioration de l'économie rurale devrait être fondée sur la diversification, le développement des marchés locaux et d'autres activités liées à l'agriculture. Certaines délégations ont souligné l'importance des jeunes agriculteurs qui contribuent au renouvellement de la population rurale. Ces jeunes entrepreneurs pourraient être attirés par une meilleure visibilité sur leur avenir, l'amélioration des infrastructures rurales…
Le premier débat portait sur les revenus agricoles et le filet de sécurité du marché. De nombreuses délégations avaient alors argué que les paiements de la PAC devraient être considérés comme une compensation pour le respect de normes (sanitaires, environnementales…) élevées par les agriculteurs européens. Des délégations ont également estimé que des compensations devaient être accordées aux productions situées dans les zones à contraintes naturelles, afin d'y maintenir une activité agricole et de préserver la diversité des paysages agricoles.
Le deuxième débat est revenu sur l'objectif général de gestion durable de l'agriculture européenne. Mais les délégations étaient partagées entre la suggestion de la Commission de transformer le premier pilier en élément principal pour le verdissement de la PAC et celle de maintenir les mesures environnementales dans le deuxième pilier.