Réunis à Bruxelles pour débattre des propositions de la Commission européenne sur la réforme de la pêche, les États ont affiché leurs divergences.
Sur le fond, les 27 et la Commission européenne sont d'accord sur la nécessité de réformer la politique commune de pêche (PCP) et de la rendre plus respectueuse des ressources marines. Mais sur la forme et l'application des nouveaux principes, le chemin à parcourir pour trouver un accord s'annonce long et tortueux.
Mort de la pêche française
La proposition de réduire drastiquement les stocks "en ne pêchant que le strict nécessaire" a mis le feu aux poudres. Sans compter que la commissaire Maria Damanaki souhaite appliquer ces réformes dès 2015. Selon elle, la situation halieutique serait catastrophique en raison d'une surexploitation quasi générale des stocks.
Des pays comme le Royaume-Uni, le Danemark ou la Suède soutiennent assez largement les propositions faites par la Commission, mercredi 13 juillet. Mais la France et l'Espagne ont exprimé leur désaccord.
Et les voix de ces deux pays, les plus gros pêcheurs de l'Union européenne, ne sont pas sans importance.
Le Français Bruno Le Maire a déjà fait connaître ses positions lors d'interventions dans la presse. En l'état, les réformes proposées par l'exécutif européen marqueraient la mort de la pêche française et sont donc "inacceptables", n'hésite pas à dire le ministre de l'Agriculture.
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